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Gaëlle, 27 ans, en a bavé côté cœur. Après avoir épluché Tinder et vécu mille et une nuits parfois torrides, parfois étranges, il semblerait qu’elle ait trouvé le bon. Avec Ben, elle explore toutes les facettes de la sexualité. Avec amour, mais surtout avec humour.
L’autre jour, je m’intéressais à un compte Instagram qui parle franchement de sexe. Jouissance Club, de son petit nom, publie des dessins de positions à essayer, des techniques à mettre en place pour donner du plaisir à son partenaire quel que soit son sexe et des citations décomplexantes. Bref, une mine d’or pour diversifier sa vie sexuelle, s’accepter et en apprendre plus sur la sexualité.
Je regarde régulièrement l’onglet story de ce compte parce que sa détentrice partage des messages anonymes de ses followers.
Et l’autre jour, justement, j’ai lu de nombreux témoignages de nanas qui expliquaient comment se masturber avec un pommeau de douche. C’est vrai que d’aussi loin que je m’en souvienne, le fameux jet de la douche a toujours été perçu comme le meilleur moyen de se donner satisfaction. Il a plein d’avantages : on peut régler la quantité d’eau, la chaleur, la force du jet. Autant dire que ça paraît difficile de ne pas y trouver son bonheur.
Pourtant, je n’ai jamais réussi à l’utiliser pour me faire jouir. À croire que ça ne doit pas être fait pour moi.
J’ai tout essayé ! La fonction massage, plongé dans le bain pour plus de douceur, l’eau chaude, l’eau tiède, l’eau froide, et même en alternant avec mes mains. Rien. Pas un frisson. L’une des filles a titillé ma curiosité en disant que, pour sa part, l’astuce magique était de dévisser le pommeau pour se servir uniquement du tuyau et de son flux abondant. Tiens donc ! C’est une affaire que détective Gaëlle se doit d’élucider. Soudain, je ressens une furieuse envie de me laver. Ni une, ni deux, je décide de prendre une douche. Je prends quand même réellement la peine de me laver les cheveux. Je ne sais pas vous, mais c’est le genre de détail qui pourrait me bloquer. J’ai exactement la même réflexion quand Ben me rejoint dans la salle de bains.
Si l’envie lui prend de faire l’amour dans la baignoire, mais que mes cheveux sont propres, ce n’est même pas la peine d’y penser.
J’en ressortirais avec des bouclettes dignes d’un caniche. Non merci ! Mais revenons à nos moutons, bouclés eux aussi. Je m’installe dans une position confortable, couchée dans la baignoire. Debout, je trouve compliqué de se laisser aller. Une fois le pommeau dévissé, je m’applique à ce moment de détente et d’intimité. Un long moment. Mais rien. Nada. Nothing. Pas l’ombre d’un orgasme à l’horizon. Je ne comprends pas !
Quand je me fais du bien en solo, je sais ce qui marche à tous les coups, je me connais par cœur. Pourquoi suis-je bloquée avec ce pommeau de douche?
Qu’est-ce qui cloche avec moi ? Des centaines de filles remerciaient le ciel de leur avoir soufflé cette méthode parce qu’apparemment, c’est le pied intégral. Et moi je me retrouve là, nue, dans une baignoire vide avec un bout du tuyau entre les mains sans aucune source de satisfaction. Frustrée, je remets tout en l’état avant de sortir du bain. Mais maintenant que l’envie m’a prise, je ne veux pas en rester là. Je fonce vers ma table de nuit chercher mon meilleur ami en plastique avant de retourner dans ma salle de bains embuée.
Je sais qu’il ne va pas me décevoir. On a longuement appris à se connaître lui et moi, on a beaucoup discuté sous la couette. Il me connaît et je sais régler ses fonctions les yeux fermés. Pas de doute, avec lui, ça va beaucoup plus vite. Et au moins, je fais des économies d’eau. Quand on a envie de se faire plaisir, il est plus sage de compter sur des ressources fiables !
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