Chaque semaine dans votre magazine, retrouvez la chronique de Gaëlle: Le Point G.
““LE POINT G”” épisode 87: la chronique sexo de Gaëlle
Gaëlle, 27 ans, en a bavé côté cœur. Après avoir épluché Tinder et vécu mille et une nuits parfois torrides, parfois étranges, il semblerait qu’elle ait trouvé le bon. Avec Ben, elle explore toutes les facettes de la sexualité. Avec amour, mais surtout avec humour.
L’autre jour, j’étais exténuée. J’avais passé une bonne grosse journée de m****. Je ne peux pas l’exprimer autrement. C’était lundi. J’ai réalisé une fois dans le tram que j’avais oublié mon lunch à la maison. Ce même tram qui a eu un retard de 15 minutes à cause d’un accident. Se sont enchaînés les coups de téléphone, les réunions interminables et ma liste de choses à faire, tout aussi interminable. Quand je suis rentrée à la maison, je bouillonnais plus que jamais. Mon cœur était serré dans ma poitrine. Le bruit de la circulation tapait sur mes tympans, les klaxons me faisaient péter les plombs, j’étais prête à exploser.
Mon niveau de stress était beaucoup trop élevé et je ne parvenais pas du tout à m’apaiser. En rentrant dans l’appartement en travaux, je me suis sentie ensevelie sous une montagne, avec l’impossibilité de respirer.
Et je devais sortir le chien, faire les courses, préparer le souper, me laver les cheveux... La liste n’en finissait plus de s’allonger dans ma tête. Je suis arrivée dans le salon, où Ben était assis dans le fauteuil. “Ça va mon amour ?” À ces mots, j’ai fondu en larmes. Impossible de lui expliquer ce qu’il s’était passé. Rien de dramatique, rien d’explicable qui justifierait une crise de larmes. Juste une très longue journée éprouvante comme on peut toutes en avoir. Comme un lundi.
Devant ma détresse, Ben a ouvert les bras pour m’offrir un câlin. La seule proximité de son corps m’a profondément apaisée.
Petit à petit, j’ai repris ma respiration et retrouvé mes esprits. Je n’avais besoin de rien d’autre. Sa seule présence me faisait du bien. Son sourire lumineux était le petit truc en plus qui balayait tous mes problèmes.
Je n’avais jamais pensé à ce détail en acceptant de vivre avec lui. Il sera toujours là quand je rentrerai le soir. Il partagera mes hauts et mes bas et sera là pour m’écouter et m’accueillir. Vivre ma joie, vivre mes peines. Vivre ensemble. Ça me réconfortait et m’apportait une bonne dose de bonheur. Et je serai là pour lui aussi autant pour les bons moments que pour les moins bons.
Il a cuisiné pour moi, m’a laissé choisir le film du soir. Pour que je retrouve le sourire. Vraiment un amour. En allant au lit, j’ai été prise de pensées négatives. Je n’avais pas envie de sexe. Pas que je n’avais pas envie de lui, mais ma libido ne se sentait pas capable de puiser dans mes dernières forces. Je n’ai rien dit. Lui non plus. Ce soir-là, nous n’avons pas fait l’amour. Tout ce dont je rêvais, c’était de m’endormir dans ses bras, en regardant un épisode d’une série. Je souhaitais simplement profiter d’un moment de douceur et de calme aux côtés de mon amoureux.
Ben n’a pas essayé, il n’a pas manifesté d’envies ou eu de gestes évocateurs.
Il a simplement respecté mon corps fatigué et éprouvé en lui offrant tout ce dont il avait besoin : de l’énergie positive, de la tendresse et beaucoup d’amour. Ce soir-là, je l’ai aimé encore plus. J’aimais notre couple et ce respect que nous avons l’un pour l’autre. J’ai aimé sa compréhension, sa gentillesse. Cette absence de pression de devoir faire l’amour, parce que ça faisait quelques jours déjà, parce qu’il en avait peut-être envie qui sait, parce que c’est ce que font les couples... Rien de tout ça. Ce soir-là, nous n’avons pas fait l’amour. Et ça m’a rendue très heureuse. Parce qu’en quelque sorte, nous avons fait l’amour quand même, mais juste différemment.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici