““LE POINT G”” épisode 95: la chronique sexo de Gaëlle
Gaëlle, 27 ans, en a bavé côté cœur. Après avoir épluché Tinder et vécu mille et une nuits parfois torrides, parfois étranges, il semblerait qu’elle ait trouvé le bon. Avec Ben, elle explore toutes les facettes de la sexualité. Avec amour, mais surtout avec humour.
L’autre jour, Ben s’est épuisé à enchaîner les séances de sport à la maison. “Je vais prendre un bain pour me détendre un peu. Si ça te dit...” Il s’est éclipsé dans la salle de bains sans attendre ma réponse. J’avais encore un peu de boulot à terminer, donc j’ai tardé à le rejoindre. Face à tous mes fichiers ouverts sur mon écran, j’ai fini par laisser tomber.
Prendre un bain avec mon chéri VS faire ma comptabilité... J’ai choisi.
En arrivant devant la porte, j’ai eu une illumination. Au lieu de me déshabiller avec toute ma maladresse devant lui, j’ai préféré me changer dans la chambre et enfiler un peignoir. Histoire de mettre un peu de piment, j’ai laissé de côté mon pilou Snoopy pour un modèle en dentelle que je réserve aux grandes occasions. Ça a fait mouche.
Bien installé dans l’eau chaude, Ben s’est délecté en me regardant et n’a pas manqué de me le faire savoir.
“Tu sais quoi, pour une fois, je vais mettre une boule de bain dans l’eau pour colorer un peu nos vies”, lui ai-je proposé. On en a quelques-unes, mais vu leur prix, on les garde pour les soirées maussades ou les moments ‘chouchoutage’. L’eau a pris une couleur rosée qui invite au repos. J’ai plongé dedans et allongé mes jambes le long de son corps en posant mes pieds près de sa tête. Et oui, quand on fait presque 1 m 80, on touche le bout.
Collés l’un contre l’autre, on a discuté en chuchotant presque. On prend souvent des bains ensemble. C’est un moment de relaxation durant lequel on prend la peine d’échanger longuement, de faire des projets. Sans téléphone et nus comme des vers, on prend le temps de se reconnecter. Ben a attrapé le pommeau de douche et laissé couler de l’eau chaude sur mes jambes. Il se taisait et me regardait. En un clin d’œil, j’ai compris qu’il avait une idée derrière la tête. Il l’a avancé doucement entre mes jambes et a observé ma réaction. Je me délectais de ses avances, mais j’avais du mal à lâcher prise. Avec mon bidou en évidence et la lumière vive, c’était un peu compliqué de me concentrer sur le moment présent.
Pourtant, il faut bien avouer que je n’étais suis pas insensible à ses mouvements de poignet.
En fermant les yeux, je me suis laissé complètement aller au plaisir. Entre-temps, Ben avait troqué la douchette contre ses mains. Pas d’humeur égoïste, j’ai préfèré faire de même que de rester les bras croisés. Il faut quand même avouer qu’on pense toujours que les scènes de sexe dans la douche ou dans le bain sont super agréables, mais l’eau ne lubrifie quand même pas de masses. Au contraire, elle a tendance à assécher les zones qui doivent être lubrifiées. Parfois, ça fait presque mal parce que le frottement ne se fait pas en douceur.
Sur le coup, je n’ai rient dit, parce que la gêne ne l’a pas emporté sur le plaisir. Mais après coup, bon dieu... La sensation de chaleur était la même que celle ressentie durant une cystite. Une espèce de gêne qui ne veut plus s’arrêter.
En faisant mes petites recherches, j’ai réalisé qu’en fait, les boules de bain ont tendance à provoquer des irritations des muqueuses et à les assécher.
Une fois le lubrifiant naturel disparu, elles sont plus perméables à toutes les bactéries. Autant vous dire que j’ai retenu la leçon : les boules de bain, c’est seulement pour faire trempette, pas pour les galipettes. Une femme avertie en vaut deux, sinon bonjour la prune en feu.
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