““LE POINT G”” épisode 99: la chronique sexo de Gaëlle
Gaëlle, 27 ans, en a bavé côté cœur. Après avoir épluché Tinder et vécu mille et une nuits parfois torrides, parfois étranges, il semblerait qu’elle ait trouvé le bon. Avec Ben, elle explore toutes les facettes de la sexualité. Avec amour, mais surtout avec humour.
L’autre jour, il était 22 h. On s’est regardés, Ben et moi. Et on a compris tout de suite qu’on allait tout doucement se diriger vers le lit pour ne pas dormir tout de suite. Avant 23 h, tout est possible. Après, je ne peux plus rien attendre de lui. Parce que le sommeil, c’est sacré et que la fatigue frappe précisément quand le 3 se pose à côté du 2. En arrivant dans la chambre, Ben m’a invitée à me poser contre lui. On s’est lancé de beaux longs regards pleins d’amour avant de se faire des petits bisous timides. Comment vous dire ? On n’a pas couru comme des sauvages en se déshabillant dans le couloir et en renversant un vase au passage comme dans les films. Non, c’était beaucoup plus contrôlé.
Mais en voulant se mettre au travail, on se sentait tous les deux un peu “blurp”.
Comme si on se disait intérieurement “et maintenant ?” L’excitation intense n’était pas de la partie, même si on avait envie tous les deux de faire l’amour. Après coup, je pense qu’on aurait dû laisser tomber. Parce que la suite a été vraiment chaotique. Il s’est dit, comme moi, que pour faire monter la température, il allait descendre un peu plus bas, la tête la première. Je me suis installée confortablement et me suis détendue le plus possible avant le premier contact de sa langue sur mon corps. Dès qu’il s’est approché, j’ai commencé à sentir un chatouillement. D’un coup, impossible de me ravoir.
À chaque fois qu’il essayait, je riais de plus belle. Ben est remonté à la surface : “Allez, essaie de te concentrer deux secondes.”
“J’essaye,mais ça me chatouille à mort, je ne comprends pas.” Il n’y avait rien de mieux à dire pour le faire débander, je crois. Malgré tout, il n’a pas baissé les bras et s’y est remis. Encore dans mon fou rire, je me suis pincé les lèvres. Au bout de la plus longue minute de ma vie, j’ai fini par me dire que ce ne serait pas pour ce soir-là. De mon côté, ça n’allait pas le faire. Mais impossible de laisser mon chéri en plan. Je me suis redressée, l’ai entouré de mes jambes et l’ai basculé sur le lit.
“À ton tour, mon amour.” Bien décidée à lui en faire voir de toutes les couleurs, je me suis appliquée à la tâche.
Un petit coup de langue par-ci, une aspiration par-là, la technique du tire-bouchon (on en reparlera) et bien d’autres. Autant d’habitude, Ben se montre réceptif à mes talents, autant pour une fois, je l’ai trouvé bien taiseux. Pas un frisson, un soupir. Rien. J’adore les défis, et j’ai redoublé de créativité pour lui faire du bien. Je me suis relevée, ai changé de position, enchaîné un bouche-main- main-bouche, tourner, tirer, pousser et surtout, éviter de croquer. J’ai tout donné tout, tout pour lui faire plaisir. Au bout d’un moment, sentant mes lèvres s’endormir et ma bouche picoter, j’ai préféré le finir à la main.
15 minutes, ça a pris. Soit l’équivalent d’une tendinite.
Au moment venu (littéralement), mon chéri a retrouvé la parole et m’a demandé si je pouvais remettre ma bouche sur son sexe pour le grand final. Une chose qu’il ne me demande pas souvent. D’ailleurs, il me prévient toujours quand ça va arriver pour que je sois prête à me retirer et que je mette ma main pour accueillir sa divine substance. Sauf cette fois-là. Parce qu’entre sa demande et le moment où j’ai finalement mis ma tête au-dessus de ses hanches, il n’a pas pu se retenir et je me suis tout pris dans la face. Il y avait Mary à tout prix, il y a désormais Gaëlle a tout pris.
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