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““LE POINT G”” épisode 174: quand toucher prend tout son sens

La rédaction

Gaëlle, éternelle romantique, pensait avoir trouvé le bon mais la vie en a décidé autrement. Alors qu’elle approche des 30 ans, elle questionne sa sexualité et tente de déconstruire les idées reçues. Et pour y parvenir, rien de mieux que la pratique et le partage d’expériences.

L’autre jour, j’ai senti mon corps vibrer de la tête aux pieds. Depuis que je suis célibataire, j’ai décidé de profiter un peu de ma liberté pour explorer mes envies et combler mes frustrations accumulées ces dernières années. On ne va pas se mentir, malgré ma bonne volonté à respecter la différence flagrante de libido que j’avais avec Ben, j’ai tout de même l’impression d’avoir mis mon corps en pause pendant longtemps. J’aimais beaucoup faire l’amour avec lui, mais ce n’était pas passionnel.

Je le remarque d’autant plus que les opportunités de faire vibrer mon corps n’ont pas manqué ces derniers temps. Depuis notre rupture, il y a eu ce fameux plan à trois, durant lequel j’ai pu découvrir ce qu’était le toucher le corps d’une femme. Et puis il y a eu Alex. Une sacrée claque. Il a fallu que je me répète une dizaine de fois que j’avais tout à fait le droit de profiter de la vie, que je pourrais mourir demain, et que, par conséquent, si j’en avais envie, il n’y avait aucune raison que je ne rentre pas avec lui.

Il me l’avait proposé suite à notre verre sous la pluie, juste après m’avoir embrassée. Mais évidemment, mon cerveau n’allait pas me laisser de répit. « De quoi j’ai l’air si je couche avec lui ? Est-ce que ça fait de moi une fille facile ? ». Tant de clichés oppressants à déconstruire. J’ai fini par dire oui et je ne l’ai pas regretté. En arrivant chez lui, dès qu’on a passé la porte, on a échangé des regards intenses, ponctués de baisers savoureux, pendant de longues minutes. Ni lui ni moi ne tentions de laisser nos mains se balader sur le corps de l’autre. Ce moment était d’une pudeur adorable.

Mais déjà je sentais une connexion très forte. Comme si on demandait à nos corps l’autorisation de s’apprivoiser par nos bouches assoiffées de tendresse.

« Si tu savais le nombre de fois où j’ai pensé à ce moment » m’a-t-il dit. Je ne pensais pas l’avoir marqué à ce point. Toujours est-il que je me sentais en confiance et qu’il se montait très respectueux. J’aime beaucoup cette façon détournée de s’assurer du consentement d’autrui, en checkant régulièrement si tout est ok, si chacun de nous se sent bien. Il a descendu ses mains sur ma nuque, puis lentement tout le long de mon dos avant de faire remonter mon t-shirt et de me l’enlever.

À la vue de ma poitrine, la même qui me complexe tant, il a rougi en y déposant ses lèvres. Il me faisait tellement craquer. J’ai enlevé son t-shirt à mon tour et saisi ses omoplates entre mes doigts.

Toute sa peau m’appelait. Le mot toucher prenait tout son sens. Je me délectais de chaque centimètre de son être, laissant glisser la pulpe de mes doigts pour sentir chaque grain de beauté, chaque pli, chaque poil.

Dès qu’il laissait voyager ses mains, des frissons m’engourdissaient tout le corps. J’ai même fini par me demander si je n’étais pas en train de découvrir de nouvelles zones érogènes. C’est fou comme le système nerveux peut rallumer des parties endormies selon la manière dont elles sont touchées. Je vous laisse imaginer dans quel état j’étais quand il a défait mon jeans pour le faire glisser sur mes fesses.

Je ressentais la même excitation qu’à l’ouverture d’un Babybel dont on avait tant rêvé quand on était petits. Était-ce le frisson de découvrir un être humain ? Une connexion particulière ? Un mélange de sentiments pas forcément identifiables ? Je ne sais pas. Mais cette nuit-là, je m’en souviendrai longtemps. Elle a marqué ma chair dans ses profondeurs, me rappelant ce qu’est le tournis enivrant d’une peau qui désire et qui se colle à la vôtre dans un élan presqu’animal mais rempli de douceur.

Chaque semaine dans votre magazine, retrouvez la chronique de Gaëlle: Le Point G. 

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