““LE POINT G”” épisode 118: la chronique sexo de Gaëlle
Gaëlle, 27 ans, en a bavé côté cœur. Après avoir épluché Tinder et vécu mille et une nuits parfois torrides, parfois étranges, il semblerait qu’elle ait trouvé le bon. Avec Ben, elle explore toutes les facettes de la sexualité. Avec amour, mais surtout avec humour.
L’autre jour, Ben m’a demandé si on pouvait aller chez ses parents. Forcément, j’ai dit oui. « Départ vers 12h, ok ? » Ce n’est pas tout à fait comme ça que j’avais imaginé notre week-end mais j’étais tellement heureuse de pouvoir sortir de chez moi que j’en étais toute excitée. Un peu trop d’ailleurs. Ce regain d’énergie à l’idée de bouger m’a mise dans tous mes états.
Vers 10h30, on a foncé dans la douche pour vite se préparer. Dans la hâte on se marchait limite dessus. Ce qui n’était pas pour me déplaire.
Nos deux corps nus qui se frottaient, l’excitation de partir, tous les ingrédients étaient réunis pour rendre l’eau un peu plus chaude. On a échangé quelques baisers langoureux, sous les jets de la douche brûlante. Ben a caressé de ses mains mes hanches jusqu’à mes fesses avec beaucoup de douceur et d’envie. Une envie follement partagée. D’un coup, l’heure n’avait plus d’importance. Qu’importe si on était en retard, ce moment était important et sulfureux. Je sentais le feu s’intensifier dans le bas de mes reins et dans mon ventre. L’envie grimpait comme jamais.
Allez savoir pourquoi, je me sentais particulièrement généreuse ce jour-là.
En équilibre, je me suis accroupie à portée de ses hanches pour lui offrir ma bouche. Surpris par mon geste, Ben a poussé un petit gémissement avant de se laisser aller au plaisir. J’ai tout donné pour le satisfaire, en jouant avec ma langue, mon souffle, la pression de mes lèvres. Ses gémissements s’intensifièrent de plus en plus jusqu’à un orgasme puissant qui combla ma bouche. Une seconde après, je n’ai pas pu m’empêcher de me dire « bah merde, du coup, je n’aurai sans doute rien ». J’ai cette vieille pensée dépassée de me dire que quand il a joui, il n’a forcément plus envie de continuer, même si c’est destiné uniquement à mon plaisir personnel. Une seconde donc, et toute mon envie avait fichu le camp, en une seule pensée.
Pourtant, Ben m’a relevée et a bien tenté de me rendre la pareille. Mais le cœur n’y était plus. Qu’à cela ne tienne, ce n’est que partie remise. « Tu auras ton compte ce soir, je te donne ma parole » m’a-t-il dit. Très bien, ça me va. Toute la journée durant, j’ai pris plaisir à imaginer nos retrouvailles sur l’oreiller, cette attente languissante à elle-seule me faisait déjà du bien. Surtout devant ses parents. Je sais, c’est bizarre ! Mais le choc des deux cadres rendait les choses grisantes. Jamais ils ne pourraient savoir qu’on s’est fait cette promesse avant de partir, jamais ils ne se douteraient que j’avais hâte de rentrer pour retrouver mon amoureux dans son plus simple appareil.
Pourtant, quelques indices auraient pu le laisser paraître. Les regards appuyés de Ben, ses sourires en coin, cette main innocente posée sur ma cuisse dont le pouce et l’index s’enfonçaient parfois avec fermeté dans ma chair.
On était avec eux, mais pas vraiment. Le plus difficile finalement, c’était le chemin du retour. Une heure entière d’attente avant la délivrance, le lâcher-prise, l’explosion. Mais je ne vous raconte pas l’immense satisfaction ressentie quand, enfin, nous avons ôté nos vêtements dans la hâte, sous la lueur du coucher de soleil. Rien d’autre ne comptaient que nos corps enfin réunis, que cette pulsion à assouvir aussi vite que possible mais sans bâcler les choses. C’est dans ces moments-là qu’on vit pleinement, qu’on vibre, qu’on chavire dans l’intensité. Il faut bien avouer que, parfois, le sexe nous transporte dans un autre monde. Et quel beau voyage !
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