““LE POINT G”” épisode 119: la chronique sexo de Gaëlle
Gaëlle, 27 ans, en a bavé côté cœur. Après avoir épluché Tinder et vécu mille et une nuits parfois torrides, parfois étranges, il semblerait qu’elle ait trouvé le bon. Avec Ben, elle explore toutes les facettes de la sexualité. Avec amour, mais surtout avec humour.
L’autre jour, on a pris une énorme décision pour notre couple : aller voir une sexologue. La faute au confinement ? Peut-être mais pas dans des termes négatifs. Ces longs moments passés ensemble nous ont permis de faire le point sur notre sexualité avec un constat très fort : on aime faire l’amour ensemble, on en retire beaucoup de plaisir mais plusieurs frustrations se sont installées dès le début de notre couple.
De mon côté, j’ai une libido très forte et l’envie d’expérimenter bien au-delà d’une sexualité dite conventionnelle. À côté de ça, Ben est plutôt dans un mood où il est satisfait de ce que nous avons et très réfractaire à la nouveauté.
En d’autres termes, un missionnaire deux fois par semaine le ravit et il n’a pas besoin de plus. Si l’on s’en contente tous les deux depuis le début de notre relation, je dois quand même avouer qu’on s’est déjà beaucoup disputé à cause de ça. Vous avez été les premières témoins de ces problèmes puisque je vous raconte tout. On s’est dit tous les deux qu’au lieu de laisser les choses s’envenimer et prendre une tournure qui pourrait être désastreuse, voir un professionnel de la santé pourrait nous aider à envisager les choses différemment et à aborder le sexe avec plus de sérénité.
Voyez-vous quand, comme dans mon cas, on ressent des frustrations par le manque ou, comme dans le cas de Ben, on ressent des frustrations par la peur de ne pas assez donner, on peut vite faire une montagne d’un problème qui était insignifiant à la base. Mais l’amour et l’envie de construire sont tellement présents qu’on ne veut rien lâcher et trouver notre équilibre pour prospérer sur le long terme.
J’ai décidé de partager ça avec vous parce que ça fait partie de la sexualité dont je veux parler et partager. En vous confiant l’avancée de nos rendez-vous et ce que nous mettons en place, peut-être allez-vous découvrir de nouvelles façons de faire naître le désir dans vos propres expériences ?
Aujourd’hui, je suis très confiante et heureuse d’avoir le soutien de Ben pour cette démarche. Notre premier rendez-vous s’est très bien passé. J’ai même été très émue par son discours. Il a confié à quel point il m’aimait et comme ça pouvait être dur pour lui parfois de me voir pleurer quand il se refusait trop souvent à moi d’affilée. Car oui, c’est déjà arrivé. Au bout de 3-4 jours, je prenais ça pour moi, comme si je ne lui provoquais aucun désir. Grâce à cette discussion, j’ai compris que ça n’avait rien à voir avec ça. Ben ressent beaucoup de peur de mal faire et ça a tendance à le bloquer et à l’empêcher d’agir.
La sexologue que nous avons rencontrée nous a proposé de travailler dans un premier temps sur un axe chacun. Dans mon cas, celui du refus : comment mieux le vivre, comment ne pas le prendre personnellement et ne pas en vouloir à Ben. Dans son cas, comment sortir de sa zone de confort, retrouver le goût de l’expérimentation et du lâcher-prise. Depuis cette première conversation, nous avons senti tous les deux un énorme poids en moins sur nos épaules. La vie semble plus légère et nous avons déjà retrouvé la complicité qui avait disparu à cause de nos pensées négatives.
Je vous le dis, n’attendez pas que la montagne s’élève pour réagir. Parfois, une consultation peut faire toute la différence. Ce sont les 60€ les mieux investis de ma vie ! J’ai hâte de vous raconter notre évolution et nos découvertes, sans tabou, comme d’habitude !
Chaque semaine dans votre magazine, retrouvez la chronique de Gaëlle: Le Point G.
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