Gaëlle, 28 ans, en a bavé côté cœur. Après avoir épluché Tinder et vécu mille et une nuits parfois torrides, parfois étranges, il semblerait qu’elle ait trouvé le bon. Avec Ben, elle explore toutes les facettes de la sexualité. Avec amour, mais surtout avec humour.
L’autre jour, j’ai lu un article sur une pratique sexuelle : le grapefruiting. Il s’agit d’un mot qui vient de grapefruit, soit pamplemousse. Vous l’aurez compris, on va parler de sexe et de nourriture. Ma réflexion autour de l’inclusion d’aliments dans le cadre de la sexualité a débuté avec le film « Call me by your name ». Si vous l’avez vu, vous n’êtes certainement pas resté·e·s indifférent·e·s face à la scène où Elio se fait plaisir avec une pêche du jardin.
Le jeune garçon y creuse une sorte de puits pour y insérer son pénis et le frotter dans le fruit défendu. S’il semble en retirer un plaisir coupable, il est terriblement mal à l’aise lorsque Oliver le découvre et s’en amuse.
Il faut dire que de nombreux points de notre sexualité sont gardés secrets, provoquant une honte à leur simple évocation. Pourtant, allier nourriture et sexualité n’est pas si rare, bien au contraire. Combien de scènes de films ou de séries ne montrent pas des moments coquins avec du chocolat, de la crème chantilly ou même des sushis… Il semblerait que bon nombre de fantasmes aient un lien avec la gastronomie.
Quand j’étais plus jeune, ma colloc’ de l’époque m’avait déjà confié beaucoup s’amuser avec son partenaire en utilisant des sauces. J’avoue, j’avais eu un petit relent de vomi quand elle m’avait parlé de sauce à l’ail. Si je peux comprendre l’intérêt pour des jeux avec des aliments sucrés, certains goûts restent en travers de ma gorge. Et c’est clairement le cas de l’ail. Brrr.
Néanmoins, j’ai quand même fait quelques recherches sur ces pratiques sexuelles. J’ai ainsi découvert qu’elles portent un nom : la sitophilie, soit le fait de ressentir une excitation sexuelle en lien avec la nourriture.
C’est ainsi que je suis tombé sur le grapefruiting. Imaginé par une Américaine il y a des années, le grapefruiting avait suscité de nombreux remous lorsque son initiatrice avait posté une vidéo sur YouTube sous forme de tuto. On la voyait ainsi découper un tunnel dans un pamplemousse et y insérer un god pour montrer comment réaliser une fellation à l’aide du fruit, l’idée étant de coupler les sensations de la fellation et de la pénétration. Une source indéniable de plaisir, en témoignent aujourd’hui de nombreux adeptes qui ont hissé cette pratique au rang de Saint Graal des fellations gourmandes. Et pour cause !
Laissez-moi vous expliquer le pourquoi du comment. Avant de creuser un trou dans le cœur du fruit, la papesse du sexe conseille de le faire rouler en appuyant bien afin qu’il dégage un maximum de jus. Grâce à la texture du pamplemousse, la personne se sentira englobée dans un orifice doux, juteux, tiède et particulièrement agréable lors de va-et-vient.
J’ai beaucoup ri en apprenant que si l’on souhaite pratiquer, il est préférable de bander les yeux du partenaire pour ne pas qu’il s’inquiète d’effets indésirables. « Si votre homme voit le pamplemousse, il va tout de suite stresser en pensant aux brûlures que ça pourrait susciter » affirmait la gourou du sexe.
Si vous n’êtes pas fan de pamplemousse, on peut aussi pratiquer avec un concombre. Il faudrait couper sur la longueur, l’évider et puis venir entourer le sexe pour le masturber de haut en bas. Honnêtement, je rigole toute seule en écrivant ces lignes et vous avoue que ça ne met pas forcément en appétit. Toujours est-il que j’ai proposé à Ben d’acheter un pamplemousse lors des prochaines courses.
Étonné face à ma demande, il a voulu quelques explications. Et si la question des brûlures a tout de suite été mise sur la table, il ne semblait pas mécontent que je lui propose d’essayer. J’espère donc pouvoir vous donner des nouvelles du grapefruiting en passant de la théorie à la pratique. Voilà donc une sacrée mise en bouche !
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