Gen F

En rejoignant la communauté, vous recevez un accès exclusif à tous nos articles, pourrez partager votre témoignage et…
Sexualité - Getty
Sexualité - Getty

Une sexologue dévoile sa vision d’un bon coup en 5 points

La rédaction

Voilà un terme qui revient fréquemment pour qualifier un·e partenaire sachant particulièrement bien s’y prendre en matière de sexe. Mais c’est quoi finalement, un bon coup?

Le fameux “bon coup”, est utilisé pour décrire une personne avec qui les rapports sexuels sont assez marquants, positivement bien sûr. Dans l’imaginaire collectif, on l’associe souvent au plaisir et aux orgasmes vécus pendant le sexe. “Comment fait-on pour être un bon coup?” C’est une question qu’on me pose souvent, que ça soit en consultations, lors de dîners entre ami·e·s ou pour divers supports. Ma casquette de sexologue donne souvent l’impression que je connais tout de la sexualité des gens et que je peux donc en retirer certaines techniques qui feraient de vous le roi/la reine du sexe. Spoiler alert: c’est faux.

Déjà parce que, selon ma vision personnelle, c’est une “mesure” très subjective.

Le bon coup de quelqu’un peut être le pire de quelqu’un d’autre.

La raison est très simple: en matière de sexualité, il n’y a aucun standard, aucune norme. Un geste apprécié par une personne A peut être détesté par une personne B. Une position qui fait jouir A à tous les coups fera mal à B. Bref, si certaines recettes fonctionnent bien avec votre partenaire et qu’il·elle vous considère comme un bon coup, grand bien vous fasse. Mais il est probable qu’un·e autre partenaire potentiel·le trouve votre façon de faire pas si agréable que ça.

Ensuite, je tiens à préciser que le terme “bon coup” est plutôt réducteur et réduit la personne à une posture d’objet sexuel plutôt que de sujet à part entière. Utiliser une terminologie comme celle-ci laisse entendre qu’un “mauvais coup” est bon à jeter et que les “bons coups” sont interchangeables. Or, on parle ici de moments partagés dans ce qu’ils ont de plus intime, entre deux êtres humains qui méritent d’être pleinement considérés.

Par contre, certains éléments sur lesquels vous avez un pouvoir opérationnel peuvent influencer votre compatibilité sexuelle. Autrement dit, dans l’optique de passer un moment intime agréable, vous pouvez tout à fait prêter attention aux points suivants.

Communiquer à propos du consentement

Le consentement est fondamental, on ne le répètera jamais assez. Il n’est pas figé dans le temps. On peut consentir pour certaines pratiques mais pas pour d’autres. Par exemple, vous pouvez apprécier une fessée sans pour autant souhaiter être attaché·e. Pouvoir entendre un “non”, l’accepter et ne pas réagir avec son égo devrait être normal. Néanmoins, il arrive encore à certaines personnes d’avoir des réactions culpabilisantes, parfois inconsciemment. Il vaut mieux prendre le temps de communiquer sur le sujet.

Lire aussi: LA RÉPONSE Q: comprendre et mettre en pratique le consentement

Ne pas mettre la pression

La pression est la pire ennemie du plaisir. Ils ne sont d’ailleurs pas compatibles. Quelqu’un qui pressurise, notamment sur des points indépendants de votre volonté comme le fait de lubrifier ou de bander, est sans doute l’inverse d’un bon coup.

S’intéresser au plaisir de l’autre

Que ça soit en posant des questions ou en étant attentif·ve à la respiration, aux mouvements du corps et aux réactions du visage de votre partenaire, s’intéresser aux façons dont l’autre prend du plaisir vous aidera à mieux cerner ses envies et besoins. À vous de voir ce que vous voudrez en faire par la suite.

Partager la charge sexuelle

Avoir une sexualité épanouie sans risque coûte cher et occupe une place importante dans la charge mentale. Protections contre les IST, contraception, rendez-vous chez le/la gynécologue, etc, la liste de ce que les femmes prennent en charge la majorité du temps est longue. Partager la charge sexuelle, c’est se responsabiliser face à sa sexualité.

Être ouvert·e à l’apprentissage continu

La sexualité entre individus n’est pas innée, ça s’apprend! Il est impossible de prédire quels gestes vont plaire à l’autre. De même, définir ce qui nous plaît est aussi un apprentissage. Être ouvert à la discussion et à l’exploration, tout en respectant le consentement, permet d’être plus en phase et de rendre la sexualité ludique.

 

Sexologue: Laurane Wattecamps – @Sexplique_Moi

Lire aussi:

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Nos Partenaires