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TEMOIGNAGES: ““mon bébé est arrivé après le terme””

Justine Rossius Journaliste
Ana Michelot Journaliste

Ça y est: la date du terme est arrivée, mais bébé ne pointe toujours pas le bout de son nez. Inquiétude, impatience, pression sociale, accouchement provoqué… Accoucher après le terme engendre son lot de surprises, pas forcément agréables. 4 lectrices en témoignent.

Après avoir porté son bébé pendant neuf mois, on a vraiment très envie de le rencontrer en personne, mais quand le petit bout se fait attendre, les mamans font face à de nombreux sentiments. Elles racontent.

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Alice, 32 ans, maman de Martin, 18 mois, a accouché post-terme et a été déclenchée

« J’ai pu avoir une date de terme précise, car il s’agissait d’une insémination artificielle. Même si je savais pertinemment que ce n’est qu’une date symbolique, quand ce jour arrive, c’est un feu d’artifices d’émotions! Je suis arrivée à l’hôpital le jour de la date pour un monitoring permettant d’examiner les battements du cœur de bébé. Les médecins m’ont alors dit de revenir le surlendemain. Je me suis dit: ‘Oh, il n’est pas là’. J’étais triste et déçue! J’étais prête à l’accueillir. Je suis rentrée chez moi en me demandant ce que j’allais bien pouvoir faire le lendemain. Je ne pouvais pas aller au restaurant, faire du shopping, aller au cinéma… J’ai attendu chez moi! La gynécologue m’a dit qu’on pouvait déclencher à partir du 10e jour post-terme, alors je me suis fait un ­petit calendrier qui montrait le jour maximum de l’arrivée de Martin, mon fils. Je cochais les jours l’un après l’autre en me disant qu’au plus tard, il serait avec nous ce jour-là. J’avais besoin de repères, car je suis quelqu’un de très carré.

Les gens qui te demandent: ‘Alors? ’, je trouvais ça très intrusif. Du coup, si j’ai un deuxième, je pense que je ne confierai pas la date du terme!

Ce que j’ai trouvé compliqué, c’est la pression sociale. Les gens qui te demandent: ‘Alors, alors?’, je trouvais ça très intrusif, c’était comme si je leur devais quelque chose. C’était déjà compliqué de gérer ma propre frustration et ça ne faisait qu’ajouter une couche. Si j’ai un ­deuxième, je pense que je ne confierai pas la date: ça prend trop d’énergie de répondre à chaque message. 2 jours plus tard, je n’avais toujours pas de contraction. Je suis retournée à ­l’hôpital. Rebelote: on m’a dit que tout allait bien, que je devais rentrer chez moi. J’étais dépitée. La troisième fois que j’y suis allée, j’étais blasée, je me suis aussi dit que j’allais rentrer bredouille. Mais… Le cœur du bébé battait vite: on a dû faire un ­monitoring plus long que d’habitude. Je suis restée assise sur une chaise de midi à 19 h, attendant les résultats. Un médecin est alors venu me voir pour me dire que le cœur du bébé s’emballait un peu. Il proposait de déclencher le soir-même, car le lendemain était férié. J’étais surprise, mais excitée!

On m’a donné rendez-vous à 21 h. Je suis rentrée chez moi chercher ma valise et mon mari. On a mangé ensemble et on est parti à l’hôpital, excités comme des puces: on était 2, et au retour, nous serions 3. Pour être honnête, j’avais peur du déclenchement. Vers 22 h, j’ai reçu des comprimés au niveau du col pour le dilater. Le bébé n’était pas du tout engagé et j’avais peur pour son cœur. À 2 h, on m’a appliqué un gel qui aide à dilater le col. À 5 h, j’ai commencé à avoir des contractions, on m’a fait une péridurale. Une vraie libération! On a pu l’attendre tranquillement, avec un bain, des mots-fléchés, en écoutant de la musique… Vers 15 h, il était là. »

Aline, 31 ans, maman de Cléa, 2 mois, qui a accouché 10 jours ­post- terme, après avoir été déclenchée

« À la base, je devais accoucher le 18 avril, puis le 19, puis le 20! J’ai finalement accouché le 30 soit 10 jours après le terme. On m’avait dit que comme j’étais née 3 semaines à l’avance, il y avait de fortes chances pour que ma petite fille naisse également un peu prématurément. Elle avait un petit poids et était déjà assez bien engagée un mois avant la date de terme. Donc déjà quelques semaines avant la date, je me sentais prête à la rencontrer. Une fois que la date du terme est arrivée, j’ai commencé à être beaucoup plus à l’écoute de tout ce qui se passait dans mon corps. Je guettais la moindre contraction. Cela avait un effet un peu anxiogène, car je savais que je pouvais accoucher du jour au lendemain.

Un jour, j’ai compté: j’avais reçu 12 messages pour savoir si j’avais accouché. L’attente des proches est aussi difficile à gérer!

En plus de ça, je ne pouvais plus bouger, je n’étais plus maître de mon corps. On me proposait des activités et je ne savais pas si je pouvais y aller ou pas. S’il était sage de prendre la voiture, de m’éloigner de l’hôpital. Je faisais encore quelques activités comme aller au cinéma, mais tout était si stressant. Le plus difficile dans le post-terme, c’est la pression des proches. C’était bienveillant, mais on me disait ­beaucoup: ‘Elle est bien là où elle est, elle ne veut pas sortir.’ On projetait déjà des intentions sur elle alors qu’elle n’avait pas encore touché terre. Comme si c’était elle qui avait décidé de ne pas bouger. C’était mon corps, ma responsabilité. Je n’ai pas aimé qu’on accuse mon bébé à naître. En fait, cette pression me donnait ­l’impression que j’étais redevable aux autres, les proches…Comme si je n’étais pas capable de la faire sortir. Un jour, j’ai compté, j’ai reçu 12 messages pour savoir si j’avais accouché. J’aurais fait la même chose, je ne blâme pas les autres. Mais on ne se rend pas compte que c’est compliqué à gérer pour la maman.

Plus la date initiale du terme s’éloignait, plus je prenais conscience que l’accouchement se passerait sans doute dans l’urgence. Ça me faisait peur. On entend tellement d’histoires d’accouchements compliqués que quand on accouche après la date fatidique, on sait que ça peut vraiment arriver. Qu’à un moment, il faudra provoquer, car le liquide amniotique ne sera plus suffisant. Finalement, les médecins ont prévu une date pour déclencher artificiellement le travail. Je suis arrivée à l’hôpital le jeudi soir à 20 h et les médecins m’ont fait un monitoring. On a constaté que, quand j’étais allongée sur le dos, le cœur de mon bébé s’arrêtait. Il fallait déclencher le travail dès le lendemain. On m’a donné des médicaments pour provoquer les contractions. Comme ça ne fonctionnait pas, les médecins ont ensuite inséré un ballonnet dans mon vagin pour dilater le col. C’était très douloureux, mais ça n’a pas ­fonctionné non plus.

Après 2 nuits ­passées à l’hôpital, je n’avais toujours pas de contractions. Le jour et la nuit ont commencé à se confondre. Avec mon amoureux, on était dans notre bulle et c’était une sensation agréable. On se sentait bien encadrés. On était à 2, on dansait, on jouait aux cartes, on pleurait (rires). Ça restera un merveilleux souvenir! C’est le samedi soir que mon col s’est dilaté à 8,5 cm grâce aux médicaments. J’ai poussé, mais comme ça ne fonctionnait pas, on a finalement remarqué que la ­petite était coincée contre ma paroi osseuse. Elle ne pouvait pas passer! Et dès qu’on touchait sa tête, son cœur s’arrêtait. On a donc dû me faire une césarienne, assez compliquée. Quand elle est sortie et que j’ai entendu son cri, j’ai ressenti un soulagement ­immense. Les soignants ont posé son petit visage près du mien. C’était magnifique, je sanglotais, je ne ­pouvais plus m’arrêter de dire: ‘merci’ à la vie! Le relâchement de mon corps et de mon esprit était total. »

Sophie, 32 ans, a accouché de Lucien, 2 ans, 10 jours aprèsla date du terme, de façon totalement naturelle

« Avant que la date du terme arrive, je me disais que Lucien arriverait sans doute plus tôt. J’étais moi-même née 17 jours avant terme et j’avais comme un pressentiment. En plus, j’avais eu quelques contractions nocturnes la semaine précédant la date. Mais ­finalement, Lucien était bien là où il était! Quand je me suis rendue à l’hôpital le jour du terme, les ­médecins m’ont dit que tout était calme et que les paramètres du bébé étaient bons. Je n’avais donc pas de stress pour sa santé. L’attente a donc commencé… On avait contracté le ­Covid avec mon compagnon et on était confinés. On ne pouvait donc ni aller au restaurant, ni au cinéma pour patienter. Pour s’occuper, on a réaménagé complètement notre ­salon! J’ai porté des meubles, j’ai ­bougé dans tous les sens, bref, j’ai tout donné pour que le travail puisse ­commencer… en vain! J’ai aussi avalé des dattes et toutes sortes de tisanes conseillées par les sage-femme (rires). Lors d’un monitoring à l’hôpital, les médecins m’ont proposé d’avancer la date du déclenchement d’un jour, afin que les soignants aient davantage de temps à me consacrer. J’ai accepté, bêtement… et je m’en suis mordu les doigts!

Je suis sortie du rendez-vous en pleurant. Je n’avais pas du tout ­envie que ce soit déclenché, ça me stressait énormément. Je savais que l’accouchement serait sans doute plus brutal. Le soir de cette annonce, je suis rentrée chez moi: on s’est fait un petit film avec Robin, le papa, et on s’est préparé un canard laqué et une ­délicieuse dame blanche. Et à 23 h, les contractions ont commencé… 1, puis 2… On a essayé d’aller dormir, mais impossible de me coucher. J’ai décidé de prendre un bain. On ­calculait le temps entre les contractions, mais on se disait qu’on avait le temps. On dit souvent qu’il faut quelques heures avant de se rendre à l’hôpital, surtout pour un premier. J’ai appelé la sage-femme qui ne semblait pas ­inquiète non plus. J’ai décidé de prendre un deuxième bain et puis ça a été très vite. J’ai ­rappelé la sage-femme et j’ai eu une poussée en plein milieu de l’appel. J’ai crié très fort et elle a compris que le petit était en route! Elle a alors ­ordonné qu’on appelle une ambulance et qu’on prépare mon sac pour ­l’hôpital.

Afin que le travail commence, j’ai aussi avalé des dattes et toutes sortes de tisanes conseillées par les sages-femmes, mais rien n’y faisait! »

Quand les ambulanciers sont arrivés, la médecin a placé sa main entre mes cuisses pour connaître ­l’ouverture du col. La tête de bébé se présentait déjà! Les brancardiers m’ont aidée à sortir du bain pour me placer sur la civière – je ne pouvais plus bouger toute seule. J’avais interdiction de pousser! Ce qui a été difficile à vivre, c’est que Robin n’a pas pu venir avec moi dans l’ambulance… Il m’a ­rejointe par la suite aux urgences. Je suis arrivée à l’hôpital à 3 h, ma sage-femme à 3 h 10 et le petit a ­attendu son papa pour venir au monde, à 3 h 30 du matin. Tout a été extrêmement vite, mon cerveau n’a pas eu le temps d’enregistrer tout ce qui s’est passé! Il y a eu à peine 4 h 30 entre la première contraction et la naissance. J’ai accouché sans péridurale, car ça a été trop rapide, mais je n’étais pas contre. Je suis même ravie d’avoir pu accoucher naturellement. Malgré qu’il soit arrivé post-terme, Lucien était un tout petit bébé: 2,450 kilos pour 48 centimètres. »

Gwendoline, 35 ans, maman de Léonore, 6 ans et demi, et de Roxane, 3 ans et demi. Elle a accouché de Léonore 10 jours après la date initialement prévue

« J’avais arrêté de travailler une semaine avant la date prévue. Et ma petite fille est arrivée 10 jours après la date du terme. C’était long, long, long… J’étais prête et je n’osais plus faire grand-chose. Surtout, je voyais mon congé de maternité rapetisser à mesure que les jours passaient. J’ai finalement perdu 2 semaines de congé… sans bébé! C’est ce qui m’a le plus embêtée dans cette situation.

La pression était aussi difficile à gérer: dès que j’envoyais un message, on pensait que c’était pour annoncer que j’étais devenue maman. Je sais que ça part d’une bonne intention, mais… Vous le saurez non, si j’accouche? (rires). Dans ma vie, je prône beaucoup un mode de vie naturel et j’avais entendu que c’était beaucoup mieux que le bébé décide de son moment de venue au monde. Alors j’ai essayé toutes les méthodes possibles pour accoucher naturel­lement: l’acupuncture, rouler en ­voiture sur des pavés, manger épicé, faire de la marche, faire l’amour… Rien n’y faisait, elle ne voulait pas venir.

Finalement, on a déclenché le travail à l’hôpital en me donnant des hormones pour provoquer les contractions. Ça n’a pas marché directement donc j’ai eu droit à un toucher vaginal en plus. J’ai eu un accouchement provoqué avec Léonore et un autre non provoqué, avec ma cadette, Roxane. J’ai donc bien senti la différence entre les 2: avec l’accouchement provoqué, on a directement des contractions très douloureuses. Avec un accouchement naturel, c’est crescendo.  »

L’éclairage de Corinne Hubinont, professeure émérite d’obstétrique aux Cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles

Comment calcule-t-on la date du terme en Belgique?

« En Belgique, on calcule comme les Anglo-Saxons, ce qui signifie qu’on calcule le terme en semaines d’aménorrhée, soit 40 semaines à partir des dernières règles. On considère qu’on arrive en post-terme entre 40 et 41 semaines. On laisse une marge d’erreur dans la datation, on peut s’être trompé de quelques jours, pour peu que l’ovulation de la future maman ait été tardive, par exemple. À partir de 40 semaines, les médecins vont effectuer une surveillance par monitoring pour voir si le placenta n’a pas un aspect trop calfeutré. On va ensuite vérifier toutes les 48 heures la situation. Aux Cliniques universitaires de Saint-Luc, on ne dépasse pas les 41 semaines de grossesse. »

Pourquoi doit-on déclencher le travail à partir de ce délai? Quels sont les risques d’un accouchement post-terme?

« Si le placenta ne fonctionne plus bien, par exemple, le bébé risque de manquer d’oxygène. À ce moment-là, il risque d’émettre des selles dans le liquide amniotique. C’est ce qu’on appelle ‘le liquide amniotique méconial’​​​​​​ »: si le bébé, au moment de prendre sa première respiration avant de sortir, avale ce liquide, cela peut entraîner des problèmes, car il est très irritant pour les poumons du bébé. L’échographie nous permet de voir si le placenta est calcifié, s’il y a moins de liquide, mais aussi si le bébé bouge moins: autant d’indices qui permettent de prédire un risque de manquer d’oxygène et qui invitent donc à provoquer l’accouchement. »

Pourquoi un bébé tarde à naître?

« ​​​​​​​On ne sait pas très bien ce qui déclenche l’accouchement, il existe encore beaucoup d’inconnus en obstétrique. Certains bébés vont naître à 39 semaines, d’autres à 41… On estime que si le placenta fonctionne moins bien à un moment donné, le bébé pourra envoyer un signal à sa mère en sécrétant du cortisol, l’hormone de stress qui provoque alors les contractions. ​​​​​​​»

Comment déclenche-t-on un accouchement? Quelles sont les différentes techniques utilisées?

« ​​​​​​​Il existe 2 méthodes d’induction du travail. Si le col est déjà dilaté, on va donner de l’ocytocine à la maman par perfusion intraveineuse. Il s’agit d’une hormone naturelle qui provoque des contractions. Si le col est dilaté de 3 à 4 centimètres, on peut également rompre la poche des eaux, ce qui permet des contractions naturelles. Il existe un autre cas de figure – le plus long – quand le col est tout à fait fermé. Dans ce cas-là, les médecins doivent préparer le col en y insérant des petits suppositoires, comprenant des hormones qu’on appelle les prostaglandines. Celles-ci vont avoir comme effet de ramollir le col et de le préparer à ­s’ouvrir.

Par contre, il est important de savoir s’il faut ­provoquer. Si la tête du bébé n’est pas engagée, par exemple on va faire un scanner du bassin de la maman avant de provoquer. Si le diamètre du bassin est plus petit que le diamètre de la tête du fœtus, cela ne sert à rien de se lancer dans une induction. On devra procéder à une ­césarienne. Enfin, dans certains cas particuliers, on peut insérer un ballonnet, qui va gonfler progressivement dans le col de l’utérus. Cela survient notamment dans les cas d’un second accouchement, lorsque le premier est né sous césarienne. Les petits suppositoires peuvent avoir un effet trop violent et risqueraient de rouvrir la cicatrice. On va alors utiliser cette méthode plus douce. ​​​​​​​»

Un accouchement déclenché est-il plus douloureux?

« ​​​​​​​Oui et non. Quand un travail se fait naturellement, les contractions vont gagner en intensité progressivement, les premières n’étant pas forcément efficaces. Quand on provoque, les contractions sont efficaces directement, ce qui peut donc donner l’impression que l’accouchement est plus douloureux, même s’il est possible de moduler l’hormone ocytocine que l’on injecte pour modérer l’intensité des contractions. Dans tous les cas, la péridurale est un outil intéressant si la patiente ne souhaite pas souffrir. ​​​​​​​»

 Il ne faut pas provoquer à 40 semaines simplement parce que le gynécologue part en vacances ou que la maman est impatiente.

On dit parfois qu’il y a des dérives et qu’on provoque plus que nécessaire. Qu’en pensez-vous?

« ​​​​​​​L’induction doit se faire pour des raisons médicales uniquement: si le bébé ou la maman ne va pas bien ou si le post-terme est avéré. Il ne faut pas provoquer à 40 semaines simplement parce que le gynécologue part en vacances ou que la maman est impatiente. On ne provoque pas un accouchement pour le plaisir, car il y a un risque augmenté d’avoir un échec du travail et que cela aboutisse sur une césarienne, car le col peut ne pas être assez mûr. Cela reste un acte médical: si tout va bien, il vaut mieux laisser faire la nature. Mais à 41 semaines, provoquer l’accouchement repose sur une décision médicale, car la mortalité néonatale augmente fortement quand on dépasse le seuil des 41 semaines. ​​​​​​​»

Peut-on refuser de se faire déclencher?

« ​​​​​​​Tout se discute! Si le jour du déclenchement n’arrange pas la mère, s’il s’agit de la date de décès d’un proche par exemple, on peut reporter la date, pour peu que le ­monitoring soit rassurant. Dans tous les cas, il est essentiel de lutter contre les violences ­obstétricales et d’expliquer à la patiente, à tout moment, ce qu’on souhaite faire et les tenants et les aboutissants de tel ou tel acte, ne serait-ce que le toucher vaginal, par exemple. »

Existe-t-il des solutions naturelles pour déclencher le travail?

« ​​​​​​​Il existe l’éternelle méthode des rapports sexuels, sans préservatifs, car le sperme contient des prostaglandines, les hormones qui provoquent des contractions. Enfin, un ­orgasme peut provoquer de petites contractions utérines. Mais ces effets restent anecdotiques. Le fait de s’activer peut aussi provoquer des contractions: bouger, marcher… Pour la natation, il faut faire attention et ne pas avoir perdu le ­bouchon muqueux. Si vous l’avez perdu, je déconseille la natation, car le bouchon muqueux agit comme une ­protection contre les infections. Il faut aussi faire attention à certaines méthodes dont on parle, comme l’huile de lin ou certains produits laxatifs, qui peuvent provoquer des ­diarrhées et des infections. ​​​​​​​»

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