Les travailleurs belges sont plutôt du matin, et vous?
Seul·e un·e travailleur·se sur cinq préfère travailler le soir. Selon Lode Godderis, professeur de médecine du travail, il est important que ceux·celles-ci aient la liberté de choisir leur horaire pour être plus performants·es et aussi plus heureux·ses.
Êtes-vous plutôt du soir ou du matin? On parle de travail, bien sûr. Selon une étude menée par l’agence iVox pour le compte de Protime, seul·e un·e travailleur·se du cinq (21%) préfère travailler le soir. A contrario, 47% des personnes interrogées sont adeptes du proverbe qui veut que “l’avenir appartienne à celles et ceux qui se lèvent tôt”.
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41% des Wallons·nes et des Bruxellois·es se sentent plus productifs·ves entre 9h et 12h, tandis que 10% des travailleurs·ses estiment être plus performants·es entre 15h et 17h. Pour 6,5% des employés·es, l’heure n’a guère d’importance, elles et ils se sentent tout aussi productifs·ves le matin que le soir. “Que vous soyez matinal ou vespéral n’a pas beaucoup d’importance”, souligne Sophie Henrion, porte-parole de Protime.
Ce qui compte, c’est que vous soyez en mesure de décider vous-même comment organiser votre temps.
Des horaires adaptés
Plus de la moitié (55%) des employés·es indiquent que leur corps et leur esprit ne sont pas faits pour travailler tous les jours de 9h à 17h. Iels sont aujourd’hui 41% à déjà pouvoir décider de leurs horaires de travail indépendamment de leur supérieur ou de leurs collègues. Malheureusement, cette liberté est accordée proportionnellement à plus d’hommes (51%) que de femmes (31%). Cela s’explique notamment par le fait que les premiers sont plus nombreux que les secondes à occuper des positions élevées dans la hiérarchie. La hauteur d’une fonction entraîne de facto davantage d’autonomie.
“La possibilité pour les employés d’harmoniser leur travail en fonction de leur biorythme a un important impact sur leur productivité”, indique Lode Godderis, professeur de médecine du travail à la KU Leuven.
Les gens du soir qui sont autorisés à accomplir des tâches plus complexes l’après-midi ou en soirée, au moment où leur créativité est à son maximum, ne sont pas seulement plus performants, ils sont aussi plus heureux.
Changement d’heure
Cela ne vous aura pas échappé, ce week-end, nous avons changé d’heure. Un événement bisannuel qui peut impacter la productivité des travailleurs·ses. “Avec le passage à l’heure d’hiver, ce week-end, les couche-tard seront généralement plus affectés que les lève-tôt. Cela s’explique par le fait qu’ils auront plus de difficultés à s’endormir plus tôt. Les gens du soir ont besoin de plusieurs journées de plus que les lève-tôt pour adapter leur rythme de sommeil à un brusque changement d’heure”, conclut Lode Godderis.
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