2 jours après la fin des J.O, des athlètes continuent de se disputer une médaille de bronze
Ce dimanche 11 août se déroulait la cérémonie de clôture des J.O de Paris 2024, marquant la fin des 33èmes olympiades. Mais une médaille demeure toujours en suspens: celle de la 3ème place de la finale du sol en gymnastique artistique féminine, qui est en train de provoquer un gigantesque imbroglio. Retour sur cette situation totalement inédite.
Que vous ayez passé deux semaines scotchés aux compétitions olympiques, ou qu’elles se soient déroulées loin en toile de fond de votre été, il était impossible de passer totalement à côté de la déferlante des J.O de Paris. Et, même l’évènement sportif est désormais terminé, un cas continue de secouer le monde du sport comme celui les médias. Le combat opposant l’Américaine Jordan Chiles à la Roumaine Ana Borbosu, autour de la médaille de bronze de l’épreuve au sol de gymnastique artistique. Et les retournements de situation sont si nombreux, qu’on n’aurait osé en faire un scénario de film.
4 secondes dans la balance
Tout débute le 6 août dernier. La gymnaste roumaine, Ana Barbosu est déclarée vainqueur de la 3ème place à l’issue de la finale de l’épreuve et brandit, ravie, le drapeau de son pays, grand sourire aux lèvres … Avant de se voir rétrogradée à la 4ème place, forcée de rendre sa médaille de bronze, au profit de Jordan Chiles, ayant introduit un recours concernant sa note de 13,666, légèrement en dessous de celle de sa concurrente, créditée de 13,700. Le jury décide alors de revoir sa note, l’amenant à 13.766. L’Américaine est donc bien déclarée gagnante et va rejoindre Rebecca Andrade et Simone Biles (respectivement 1ère et 2ème) sur le podium et l’on assiste alors à des photos des réjouissances des 3 championnes.
Sauf que. Nouveau retournement de situation. Durant le week-end précédant la clôture, la fédération roumaine ouvre une procédure de plainte auprès du Tribunal Arbitral du Sport pour invalider la première décision. Et ce, au motif que le recours de Jordan Chiles est arrivé trop tard, soit 1 minute et 4 secondes après l’annonce de la note. Or, le règlement de la Fédération Internationale de Gymnastique exige que les réclamations soient effectuées dans la minute suivant l’annonce de la note. 4 secondes déterminantes, donc. Conséquence? L’athlète US doit se séparer de sa médaille, revenant une nouvelle fois à Ana Barbosu.
Fin de l’histoire? Pas tout à fait
Dans la foulée, l’USA Gymnastics, la fédération américaine décide elle aussi de déposer une plainte au près du TAS, affirmant soumettre de nouvelles preuves, à savoir notamment une vidéo où l’on peut voir Cécile Landi, la coach française de l’équipe introduire une réclamation 47 secondes après réception de la note finale. Un recours débouté ce lundi, mais qui ne marque pas la fin du combat, puisque la team américaine compte poursuivre ses appels. Entre temps, la jeune roumaine de 18 ans a quitté Paris avec sa médaille de bronze, aussi surprise qu’heureuse de cette décision inespérée. Avant que la médaille ne change une nouvelle fois de camp?
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