Votre chien ne fait qu’aboyer ou dévorer tout ce qu’il trouve sur son passage lors de vos absences? Peut-être souffre-t-il de dépendance affective. Un trouble qu’il est possible d’endiguer en banalisant vos départs ! On vous explique tout grâce au Petit traité Rustica de l’éducation du chiot et du chien.
Plusieurs raisons peuvent expliquer pourquoi votre chien a du mal à rester seul à la maison. Il peut souffrir d’hyperattachement : une sorte d’anxiété de séparation. Peu de temps après sa naissance, le chiot va s’attacher à sa mère. Elle va lui offrir de l’apaisement et un sentiment de sécurité. Mais il va progressivement se détacher de sa mère à la puberté et trouver sa place dans le groupe. Mais quand le chiot grandit avec des humains, la phase de détachement ne se fait pas si naturellement.
« Lorsque ce lien d’attachement persiste anormalement, on parle d’hyperattachement, l’anxiété de séparation n’étant qu’une conséquence. L’angoisse conduit le chien à rechercher activement les traces de son maître et à mâchonner les objets que celui-ci a manipulés » peut-on lire dans le guide Petit traité Rustica de l’éducation du chiot et du chien. Une autre raison pourrait être que votre chien est dominant et va reporter son agressivité en faisant des bêtises. Pour montrer que le territoire est sous son contrôle, il va lever la patte et déposer des crottes bien en vue. Il peut aussi souffrir d’hyperactivité : son énergie débordante fait qu’il ne supporte pas bien l’absence d’activité et de stimulation.
3 conseils pour qu’il souffre moins de la solitude
Evitez les rituels
Alors que les rituels ont normalement des vertus apaisantes, ce n’est pas le cas pour l’anxiété de séparation. « Les rituels ont à l’inverse un effet très angoissant en annonçant le départ du maître et en perturbant les retrouvailles. »
Mais qu’est-ce qu’un rituel de départ ? Ce sont tous les petits gestes que vous adressez à votre chien pour l’apaiser et diminuer votre propre angoisse de le laisser tout seul. Alors quand vous quittez la maison, évitez les petites phrases du style « Je reviens », « Sois sage », « Ne fais pas de bêtises », qui seront plus contre-productives qu’autre chose. Vous devez donc banaliser vos séparations, en quittant votre chez-vous dans la plus parfaite indifférence. Prenez l’habitude de ne plus entrer en contact avec votre chiot 10 minutes avant votre départ. Idem pour votre retour : astreignez-vous d’ignorer votre chien quand vous rentrez !
Eh oui, être un bon maître nécessite parfois des compétences d’acteur ! Il ne sert aussi à rien de réprimander votre chien à votre retour, s’il a fait des dégâts : un animal ne comprend que les sanctions immédiates. L’engueuler ne fera que produire chez lui une source d’angoisse
Prenez vos distances
Jusqu’à 6 mois pour les chiens de petites tailles et jusqu’à 8 mois pour les plus grands, vous pouvez garder une étroite proximité avec votre chien, qui sera d’ailleurs friands de caresse. Par contre, ensuite, il sera temps de prendre de la distance et de pousser votre chien vers le monde des adultes. Comment ? Ne laissez plus votre chien monter sur vos genoux sans qu’il ait eu votre autorisation. Et n’acceptez plus toutes ses demandes de caresses ou de câlins. Vous pouvez par exemple le faire attendre 30 secondes avant de lui donner sa caresse ou lui demander de s’asseoir pour y avoir droit. Vous lui montrerez ainsi que vous n’êtes pas disponible en permanence.
Apprenez-lui le « à ta place »
Pour apprendre à votre chien à se tenir à une certaine distance de vous, essayez de lui apprendre à rester dans son panier même quand vous vous éloignez de lui. S’il cherche à vous suivre, réprimandez-le à rester sur place pendant 1 minute d’abord. S’il essaye de quitter son panier, dites-lui « à ta place » en fronçant les sourcils et en prenant une voix forte.
Source : Petit traité Rustica de l’éducation du chiot et du chien (éd. Rustica)
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