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© Stefano Arcari

ELLE NOUS INSPIRE: Sarah Bovy, pilote de course belge et intrépide

La liégeoise Sarah Bovy a 34 ans. Son métier ? Pilote automobile. Depuis son plus jeune âge, Sarah sillonne les circuits avec ses différents bolides. Et aujourd’hui, elle roule en GT avec un équipage 100% féminin, qui collectionne les résultats prometteurs.

Gagnante des 24h de Spa dans sa catégorie en 2022, détentrice de multiples poles positions (1ère place en qualifications), victorieuse en championnat d’Europe, Sarah est l’une des quelques femmes à suivre en sport automobile. En 2023, la belge comptabilise déjà de multiples week-ends de sur circuit et ce, partout dans le monde. Parmi ceux-ci, trois courses de 24h : Daytona, Le Mans et Spa-Francorchamps.

Un succès grandissant

Tout a commencé sur un champ de foire. La petite Sarah pilotait un karting face aux yeux émerveillés de son papa Quirin, lui aussi pilote. Quelques années plus tard, lors de l’inauguration d’un karting indoor, après quelques tours sur la toute nouvelle piste, elle tombe amoureuse de ce sport. Elle a alors 12 ans. Chez les Bovy, le sport auto est une longue histoire d’amour. Son papa Quirin a notamment participé au Championnat d’Europe de Formule 3 et 19 fois aux 24h de Spa. Ces 24h, Sarah les a remporté en 2022, dans la catégorie Gold exactement comme son père, 34 ans plutôt.

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L’ascension de Sarah Bovy débute par le karting où elle ne réalisera qu’un court passage avant de passer en Formule Renault 1.6 grâce à l’aide de l’ancien pilote belge de Formule 1, Thierry Boutsen. Elle enchaîne avec des courses dans divers championnats tels que les Blancpain Endurance Series, le Lamborghini SuperTrofeo ou encore l’Asian Le Mans Series en LMP3. En 2019, elle participe à trois manches de la W Series, un championnat de F3 réservé à des pilotes féminines seulement.

L’art d’être au bon endroit, au bon moment

En 2020, à deux doigts de mettre fin à sa carrière pour cause de difficultés financières, Sarah effectue un remplacement dans l’équipe Iron Dames. Cette team, créée en 2018 par l’ancienne pilote Deborah Mayer, a l’ambition de booster la présence féminine en sports moteurs que ce soit au niveau des pilotes ou des mécaniciennes, ingénieures, et autres membres du staff. En intégrant les Iron Dames, Sarah devient pilote professionnelle et roule désormais au plus haut niveau du sport automobile.

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La pilote participe à ses premières 24h du Mans en 2021 sur une Ferrari 488 GTE, réalisant son rêve mais aussi celui de son père qui, pour diverses raisons, n’a jamais eu la chance d’y prendre part. Cette année, elle roule en championnat du monde sur une Porsche et en championnat d’Europe sur une Lamborghini. Pour sa troisième participation aux 24h du Mans, ces 10 et 11 juin, elle a fini à la 4ème place, à seulement cinq seconde du podium. Un résultat qui laisse un goût amer pour la pilote, mais ne remet en rien en cause ses prouesses sur le circuit.

Une pilote parmi les pilotes masculins

Sarah Bovy a beau rouler face à 90% d’hommes mais cela ne change rien, ni pour elle, ni pour ses concurrents. Dans une interview accordée à la RTBF, elle raconte : « On est des pilotes de course avant tout, quel que soit notre genre. On n’y pense plus, et je pense que les pilotes contre qui ont se bat en piste n’y pensent plus trop non plus. (…) Pour être honnête, on se voit comme des pilotes de course avant tout, et quand on se bat sur la piste, cela ne fait aucune différence ». Dès que la visière est fermée, la ceinture bouclée, et la porte de la voiture verrouillée, il n’y a ni femme, ni homme. La course est lancée.

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Une inspiration pour toutes les femmes et les jeunes pilotes

Avec les Iron Dames, Sarah compte à ce jour deux victoires, huit pole positions et une dizaine de podiums. Ensemble, toutes ces femmes prouvent qu’un équipage féminin est capable d’aller chercher des victoires. Avec ses équipières, elle est d’ailleurs devenue un modèle pour les jeunes pilotes en les encourageant à croire en elles-mêmes et à poursuivre leurs passions. Son histoire est aussi un rappel constant que le succès est réservé à celles et ceux qui sont prêts à travailler dur et à persévérer. À 32 ans, elle pensait que sa carrière était finie. À 34 ans, elle vit de sa passion et elle a encore de belles années devant elle. « Je me pince chaque matin pour être sûre que ce que je vis est bien réel », confiait-elle à L’Avenir. La persévérance et la réussite de Sarah continueront d’inspirer les générations futures.

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