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Une étendue de terre de la taille de la Belgique découverte sous l’Antarctique

Sarah Moran Garcia
Sarah Moran Garcia Journaliste web

Des scientifiques viennent de découvrir une étendue de terre de la taille de la Belgique sous la couche de glace de l’Antarctique. Ils craignent qu’en raison du réchauffement climatique, celle-ci refasse surface.

Une équipe de scientifiques britanniques et américains vient de découvrir une étendue de terre de 32.000 km2, soit d’une superficie plus importante que celle de la Belgique, faite de collines et de vallées, enfouie depuis plusieurs millions d’années sous la couche de glace de l’Antarctique.

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Selon Stewart Jamieson, professeur à l’Université de Durham, au Royaume-Uni, et auteur principal de l’étude publiée mardi, cette région était, à une époque lointaine, recouverte d’arbres et de forêts et pourraient avoir accueilli la vie humaine et animale.

Cachée devant nos yeux

Ce qui est d’autant plus exceptionnel, selon le glaciologue britannique, c’est que pour aboutir à cette découverte, son équipe s’est basée sur des données qui avaient déjà été récoltées par satellite, et qu’elle a juste utilisé une nouvelle approche d’analyse. “C’était caché devant nos yeux”, commente-t-il.

Depuis combien de temps cette vaste étendue de terre est-elle endormie sous la glace de l’Antarctique? Difficile à dire, mais cela ferait au moins quatorze millions d’années. Pour le professeur Jamieson, la dernière fois que cette région enfouie a vu le soleil serait il y a 34 millions d’années, quand l’Antarctique a gelé pour la première fois.

Réchauffement climatique

En raison du réchauffement climatique, les scientifiques craignent que ce lopin de terre refasse surface. “Les conditions climatiques se rapprochent de plus en plus de ce qu’elles étaient il y a 14 ou 34 millions d’années, quand les températures étaient trois à sept degrés plus élevées qu’actuellement”, écrivent-ils.

Cette découverte survient au lendemain de l’alerte lancée par d’autres scientifiques concernant l’accélération de la fonte des glaces en Antarctique et de son caractère dorénavant jugé irréversible, et ce, même si l’on parvient à limiter le réchauffement à 1,5 degré, comme cela est prévu dans les accords de Paris.

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