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Léa Salamé
© France Inter

FAUT QU’ON PARLE: choqué par les propos ignobles de Léa Salamé au sujet des victimes de violences sexuelles

Sarah Moran Garcia
Sarah Moran Garcia Journaliste web

C’est une semaine chargée en polémiques pour Léa Salamé. Après avoir répondu à l’humoriste Artus que ne pas boire d’alcool faisait de lui une personne “chiante”, elle a sous-entendu – volontairement ou non – que c’était un peu la faute des victimes si elles avaient été agressées sexuellement. Mais franchement, on est où là?

Ce mercredi 1er mai, au micro de France Inter, Léa Salamé recevait Juliette Binoche venue faire la promotion de la série “The New Look”, dans laquelle l’actrice campe le rôle de Coco Chanel. Au cours de l’entretien, la journaliste a abordé le sujet des agressions sexuelles vécues par son interlocutrice lorsqu’elle était encore une jeune actrice. Faisant référence à une interview exclusive accordée au journal Libération, Léa Salamé a résumé: “Vous racontez les attouchements, ce baiser que tel réalisateur vous a imposé, cet autre qui vous a pelotée de force dans votre loge… Mais vous dites: ‘Très vite, je disais non, ça suffit, j’ai mon amoureux’.”

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Elle a eu le courage… contrairement à d’autres

Elle aurait pu en rester là, et on n’en aurait pas reparlé. Mais la présentatrice s’est sentie obligée d’ajouter une phrase qui a fait sonner en nous, et en de nombreux·euses auditeur·rice·s et internautes, la sonnette d’alarme. “Vous étiez jeune, comme d’autres, mais là où d’autres se sont laissé faire, vous, vous avez mis les limites assez vite”, a-t-elle ajouté à l’intention de Juliette Binoche. Comme pour la féliciter d’avoir eu le courage de dire “non” à des hommes plus âgés qu’elle, dans un milieu où le pouvoir est grand et placé dans les mains de quelques rares personnes. Comme pour sous-entendre que, si elles avaient été agressées sexuellement par un acteur, un producteur, un réalisateur, c’est que les victimes l’avaient bien cherché en n’étant pas été assez farouches. En gros, ce ne serait pas vraiment la faute des agresseurs. Les victimes, toutes les victimes, seraient au moins en partie responsables des actes ignobles qu’elles ont subis et qui, pour beaucoup, ont laissé des traces indélébiles dans leur existence.

À chacun·e d’interpréter les propos de Léa Salamé comme elle ou il l’entend. S’agit-il d’une simple maladresse? On l’espère. Toutefois, cela ne change rien au problème. Sa phrase, elle l’a préparée. Elle a, de plus, eu l’occasion de se rétracter quand Juliette Binoche l’a coupée, répondant à ce qu’elle venait de dire concernant le baiser forcé. Mais non, l’animatrice radio s’est engouffrée dans la brèche qu’elle venait d’ouvrir.

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Zéro alcool = chiant, selon Léa Salamé

La journaliste n’en est pas à sa première polémique, mais cette semaine, elle les enchaîne. Samedi soir, elle recevait l’humoriste Artus dans l’émission “Quelle époque!”, sur France 2. Au cours de la soirée, l’animatrice a demandé à son invité quels étaient ses “petits trucs en plus” pour affronter les angoisses, ce à quoi le comédien a répondu qu’il avait notamment arrêté de boire et de fumer. Et l’animatrice de rétorquer spontanément – presque sans réfléchir, oserait-on dire: “Ah, vous êtes devenu chiant.” Le malaise s’est rapidement installé sur le plateau, mais Artus ne s’est pas décontenancé. “C’est marrant, parce que, dès qu’on dit qu’on arrête de boire, on devient chiant. C’est bien de ne pas boire d’alcool.” Semblant loin de comprendre, ou même d’accorder du crédit, au message de l’humoriste, la présentatrice a alors lâché, sourire aux lèvres: “Ah ben, dites donc!” Une séquence qui, tout comme l’interview de Juliette Binoche, a vivement fait parler d’elle sur Internet.

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