FAUT QU’ON PARLE: de la gueule de bois finale post-défaite des Diables
Hier soir, alors que la Belgique affrontait la France lors d’un match décisif, toute la Belgique a porté le poids d’une défaite inattendue. Aujourd’hui, les supporters sont moroses et notre pays a du mal à aller de l’avant. La pire gueule de bois de la Coupe du Monde.
Un coup de sifflet et c’est terminé. Devant les écrans géants, le silence pèse. Personne ne veut y croire. Ce n’est pas possible. Et pourtant, la France vient bel et bien d’éliminer la Belgique de la Coupe du Monde. Elle a éliminé nos Diables Rouges, nos héros tant chéris. Ce n’est pas possible.
Jusqu’à la dernière seconde
Chacun ira de son commentaire, à dire qu’on a mal joué, que la France était hargneuse. Mais une chose est sûre: jusqu’à la dernière seconde, on y a cru. On s’est vus en finale.
Notre équipe aussi. Alors que le compteur affichait 95:30, on s’avançait encore corps et âme vers les buts, remplis d’espoir. Un coup de sifflet et c’était terminé.
Plus de dernière occasion, plus de cris dans les gradins. En une fois, la lueur de joie s’éteint dans les yeux de tout un peuple. Le match est terminé. La Belgique est éliminée. Et maintenant?
Ce n’est pas “qu’un jeu”
Il y a autant de supporters qu’il y a de Belges. Certains sont là pour la beauté du sport, d’autres pour la fête. D’autres encore ne connaissent pas les règles du jeu mais s’égosillent devant leur télévision. Hier, nous étions tous ensemble, tous unis pour un même combat.
J’ai vu des gradins entiers s’animer pour supporter des joueurs qui n’entendent pas les louanges depuis l’autre bout du monde. J’ai entendu “Belgium” se hurler à tout-va par des milliers de bouches. J’ai vu du noir, du jaune et du rouge à toutes les sauces.
Ce n’est peut-être que du football. Ce ne sont “que” des joueurs de foot sans doute bien trop payés pour courir après une balle. Mais qui, jusqu’à présent, a eu ce pouvoir si fédérateur? Cette force de rassembler dans l’unité, dans la joie des millions de gens tous différents? Certainement pas les politiques, certainement pas les pourvoyeurs de haine. Pendant un mois, une équipe de football a réuni un pays entier.
Certes, ce n’est que du football. Et cette Coupe du Monde n’était qu’une compétition. Mais pendant un mois, les Belges se sont donnés la main, ont partagé leurs frites avec leurs copains, ont cassé la barrière de la peur et invité leur voisin. Pendant un mois, nous étions ensemble.
S’il y a bien une leçon a tirer de cette superbe défaite, c’est que la gueule de bois est le signe d’une fête qui a battu son plein. Et même si l’on se promet qu’on ne boira plus jamais, quand on est tous ensemble, on finit toujours par craquer. Et ça fait du bien.
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