FAUT QU’ON PARLE: quand Claude François dévoilait son goût pour les très jeunes filles

2018 marquera le quarantième anniversaire de la mort de Claude François. À cette occasion, de nombreux médias proposent des documentaires retraçant le passé tumultueux de l’idole des jeunes. C’est notamment le cas de la chaîne TMC qui a diffusé “Cloclo 40 ans après, ultimes révélations”. Mais la grande surprise a été dévoilée par Sudpresse.

Au cours d’une interview exclusive, le quotidien a pu s’entretenir avec Julie, la fille cachée de Claude François. Cette dernière y raconte la rencontre de ses parents, alors que sa mère, Fabienne, n’a que 13 ans. “Ma mère et Claude ont entretenu une relation suivie d’une dizaine de rencontres entre 1976 et 1977. Elle n’était pas fan comme les filles qui passaient le jour et la nuit à l’attendre, le suivre partout, qui l’aimaient inconditionnellement. Elle était trop jeune et ses parents n’acceptaient qu’elle aille le voir que de temps à autre, sans se douter une seule seconde que leur fille pourrait vivre une relation amoureuse avec une vedette. (…) Lui était intimement convaincu qu’elle avait 18 ans”, raconte Julie à Sudpresse.

À 15 ans, Fabienne donne naissance à Julie. Claude en a 38. Mais ses parents choisissent l’adoption: “le père de ma mère biolo­­gique ne lui a pas laissé le choix. Il m’a placée dans une famille d’adop­­tion” explique-t-elle. Jusqu’à vendredi dernier, l’enfant cachée de Claude François s’est gardée de partager son secret avec le grand public. Mais ces révélations en ont provoqué d’autres. Une interview surréaliste donnée à la RTBF dans les années 70 refait également surface. La voici:

Des propos hallucinants

On y découvre le chanteur au micro d’un journaliste de la RTBF. Il y confie son goût pour les jeunes filles:

Je les aime jusqu’à 17-18 ans, après je commence à me méfier. Dieu seul sait si j’ai des aventures au-delà de 18 ans bien sûr... Heureusement. Mais après 18 ans, je me méfie parce que les filles commencent à réfléchir, elles ne sont plus naturelles”.

Fou. Choquant. Révoltant. Mais c’est surtout ici le discours d’une autre époque. En 2018, on s’époumone contre des Weinstein, accusés d’agressions. On crie au scandale avec des #MeToo, à raison. Mais jamais, au grand jamais, un Claude François moderne n’aurait pu se confier de la sorte à une télévision nationale. Ce qui est révélateur de deux choses. D’abord, la nonchalance de Claude François sur ces images nous montre bien que le chanteur n’a aucune difficulté à déverser son flot de paroles ahurissantes. Il se confie dans le plus grand des calmes, sans honte aucune. Une preuve sans doute suffisante que ce genre de propos n’avait aucun mal à passer sur antenne, sans provoquer l’indignation générale.

L’autre point à soulever après le visionnage de ce morceau d’interview, c’est justement sa mise en exergue quarante ans plus tard. Aujourd’hui, de tels propos répugnent et font écarquiller les yeux, preuve ultime que les mentalités ont évolué, que les langues ne se sont pas déliées pour rien. On rejoint (presque) Cloclo sur un point: “y’a cette espèce d’horrible moyenne entre 18 et 30 ans où les filles se sentent obligées de prendre position”. Sauf qu’aujourd’hui, l’éveil est général aux filles de tous les âges. Et nous les femmes, nous sommes fières d’avoir été à la base de cette prise de position qui nous fait monter d’une marche vers l’équité. Pendant que d’autres, comme l’idole des jeunes, descendent de plusieurs étages dans l’estime que leur portaient jusqu’à présent des fans d’un autre âge.