FAUT QU’ON PARLE: dans cette nouvelle télé-réalité, les candidats couchent ensemble puis apprennent à se connaître
“Making Love” consiste à faire rencontrer des célibataires sous la couette. Ils couchent ensemble et si ça colle entre eux, ils décident d’aller “plus loin” en prenant un café à deux par exemple. Logique, non?
Après “Mariés au premier regard”, cette nouvelle télé-réalité aurait pu s’appeler “Coucher au premier rencard”. On ne voudrait pas paraître vieux jeu mais...on n’aurait pas brûlé quelques étapes?
Toujours le premier soir
Dans “Making Love”, les candidats se rencontrent dans leur plus simple appareil. Jusque-là, rien de nouveau, c’est déjà le cas dans la télé-réalité “Adam recherche Eve”. Mais dans ce cas-ci, on ne perd pas de temps à la cueillette des cerises, les célibataires se retrouvent directement au pieu pour faire l’amour devant les caméras, avant même d’échanger quelques mots. Après leurs ébats, ils ont le choix: se contenter d’un “one shot” ou apprendre à se connaître davantage. Le concept du programme a été dévoilé au Marché International des Programmes TV qui s’est tenu il y a quelques jours à Cannes. Déjà diffusée aux États-Unis sur le réseau ABC, la télé-réalité pourrait très bientôt débarquer sur une chaîne française. Suis-je la seule que cela choque?
Jusqu’où irons-nous?
En découvrant le concept de “Making Love”, c’est-à-dire un plan cul à l’aveugle rendu public, plusieurs questions me traversent l’esprit: “les mamans des candidats vont-elles regarder l’émission? Beurk”, “que se passe-t-il si un ou une candidate refuse de passer à l’acte au moment fatidique? La production lui fait-elle un procès pour ne pas avoir rempli sa part du contrat?” ou encore “mais pourquoi faire appel à une émission télé pour trouver un inconnu avec qui coucher? Ça serait plus simple (et discret) de chercher un volontaire à la sortie d’une boîte de nuit, non?”. Je m’interroge surtout sur le message que fait passer cette émission. Selon son principe, mieux vaut coucher ensemble directement pour être fixé au plus vite sur l’avenir d’une relation. Le sexe serait une méthode infaillible pour évaluer la compatibilité entre deux personnes. Alors que, qui n’a jamais connu une première fois désastreuse qui n’augurait rien de bon avant d’être agréablement surprise par la seconde chance et carrément conquise par la troisième? Et enfin, dernière question: “jusqu’où ira la télévision en matière de voyeurisme?”. “Making Love” se présente sous la forme d’une expérience sociologique. À mon humble avis, les téléspectateurs se montreront plus intéressés par les deux paires de fesses à l’écran que par l’étude scientifique qui en découlera. Et le pire dans tout ça, c’est que pour répondre à toutes mes interrogations, je vais être obligée de regarder le programme. Uniquement par conscience professionnelle, évidemment.
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