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© Getty Images

Lucas Bravo se confie sur son nouveau rôle de braqueur dans ““Libre””

Le plus célèbre cuistot du petit écran quitte ses fourneaux pour jouer le chef, non pas d’un restaurant, mais bien d’une bande de braqueurs dans “Libre”, le nouveau film de Mélanie Laurent.

Le film s’inspire du personnage de Bruno Sulak, qui a réellement existé et qui volait des banques et des commerces dans les années ‘80. Vous le connaissiez?

« Pas du tout. C’est Mélanie (Laurent, ndlr) qui m’a envoyé le livre que Philippe Jaenada (Sulak, ndlr) a écrit sur lui en me disant qu’il fallait ­absolument qu’on en fasse un film. Quand j’ai annoncé à mon oncle que j’allais le jouer à l’écran, il m’a dit qu’il l’avait croisé. Il avait même gardé une coupure de presse, issue d’un journal pour lequel il écrivait des poèmes depuis sa cellule de prison. »

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Qu’est-ce qui vous plaisait dans l’idée d’incarner ce personnage?

« Déjà, le fait que personne n’ait fait un film sur lui, c’était un cadeau. Car, à notre époque, j’ai l’impression qu’on refait toujours la même chose, qu’on fait des remakes de films sortis il y a à peine 5 ans… Comme si on n’avait fait le tour de tout et là, lire un scénario avec des personnages qui ont autant de panache, c’était ­assez impressionnant.»

Je ne pense pas qu’il faille être complètement tordu pour être un brigand.

La particularité de Bruno Sulak, d’ailleurs surnommé l’ami public n°1, c’est qu’il volait sans jamais user de la violence. Et parfois aussi en redistribuant une partie de sa fortune aux autres. Vous pensez qu’un gentil brigand, ça existe?

« Oui. Je ne pense pas qu’il faille être complètement tordu pour être un brigand. Je pense qu’il y a des gens qui n’ont pas trop eu le choix et qui essaient de ramener un peu de calme et de douceur dans ce ‘métier’. Je préfère jouer un Bruno Sulak que ces monstres, ces tueurs, qu’on sacralise dans toutes les séries aujourd’hui. »

Il paraît que vous avez été jusqu’à imaginer le parfum que votre personnage aurait porté. Vrai?

«C’est vrai. Je lui ai aussi associé le loup et le chat pour le physique, l’attitude. J’ai créé une playlist avec des chansons des années ‘80. J’aime bien ces petites choses qui me ­permettent de créer une bulle qui peut me ramener au personnage juste en sentant un parfum ou en écoutant une musique.»

Vous avez ce côté bon élève, perfectionniste?

« Je suis plutôt instinctif. Je suis Bélier donc je saute dans la piscine et je réfléchis plus tard. J’ai besoin d’aller d’abord au contact. Si je commence à analyser, à être trop dans ma tête, ça va me couper de mes émotions. Du coup, oui, j’ai fait beaucoup de recherches. J’ai été très sérieux sur la création de mon personnage, mais je ne suis pas tombé dans un extrême. »

Je fais un métier très étrange et je ne suis pas certain qu’il soit conçu pour un être humain à la base.

“Libre”, c’est le nom du film, cet état, physique et d’esprit, que Bruno Sulak a toujours recherché. Quelle est votre définition de la liberté?

« Dès notre plus jeune âge, on cherche à être aimé et je pense que la liberté ultime, c’est d’arriver à être soi sans se soucier du regard des autres. »

Est-ce d’autant plus difficile quand on est une personnalité publique, constamment scrutée par l’autre?

« J’ai lu quelque part qu’on arrêtait de grandir quand on devenait célèbre. Je crois, qu’en devenant connu, on peut être tenté de prendre moins de risques parce qu’on a davantage peur de se planter. Au début, ce qui m’arrivait me dépassait tellement que j’ai eu peur de ça. Aujourd’hui, je vis comme si de rien n’était. C’est selon moi le meilleur moyen de ne pas ­attirer la frénésie à soi. Car, ce n’est pas naturel d’être connu. C’est très violent. L’attention, la visibilité, la question de la légitimité, la lumière, le rejet. C’est un métier très étrange et je ne suis pas certain qu’il soit conçu pour un être humain à la base.»

Y a-t-il des moments lors desquels vous vous sentez libre?

« Quand je suis dans la nature. Il y a une petite bergerie en Corse où j’aime aller. Il y a des chevaux, des lacs, des gens parfois qui font des mini concerts à la belle étoile. C’est fou de constater la vitesse à laquelle la nature peut nous recharger. Un plouf dans l’océan équivaut à une ­semaine de travail sur soi à Paris. »

La série Emily in Paris vous a révélé au grand public, mais aujourd’hui, on vous retrouve dans des genres diversifiés. Quel est le secret pour ne pas être coincé dans un rôle?

« Se challenger, se faire violence, aller vers des rôles qui nous font peur. J’ai la chance aussi qu’on me propose des choses différentes. Après, je pense que cette image me suivra encore quelques années quand même. »

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Libre, de Mélanie Laurent, avec Lucas Bravo, disponible sur Prime Video.

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