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© Julien Mignot

Vianney se confie: ““Avec Ed Sheeran c’était évident, on a écrit la chanson en 1h30””

Vianney s’est volontairement écarté du rythme éreintant que lui imposaient ses concerts pour profiter des siens. Mais la musique l’anime toujours autant. Et avec cet album de duos et de trios, il nous prouve qu’elle fait d’autant plus sens lorsqu’elle est partagée.

Racontez-nous la genèse de ce projet…

« Cet album, c’est l’aboutissement des rencontres que j’ai faites ces dernières années. Des artistes dont j’admire le talent, mais aussi le côté humain. La musique peut avoir un côté ­solitaire. Quand j’écris, quand je pose mes histoires, je retrouve ce côté ­thérapeutique. Mais, le plaisir, il est collectif. »

En plus de celles et ceux qui chantent avec vous sur cet album, y a-t-il d’autres artistes avec ­lesquels vous auriez aimé collaborer?

« ​​​​​​​Bien sûr. J’ai dû dire ‘non’ à certains par manque de temps. Et puis, il y a ceux qui, pour des raisons artistiques, ne souhaitaient pas prendre part à l’aventure. ​​​​​​​»

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Quel a été le duo le plus évident et, à l’inverse, le plus galère?

« ​​​​​​​Le plus évident, c’était le duo avec Ed Sheeran parce qu’on a ­énormément de références musicales communes. On a écrit la chanson en 1 h 30 à peine. Et, à l’inverse, le plus compliqué, ça a été avec Bigflo & Oli. Parce qu’il fallait prendre en compte 3 sensibilités très différentes, une culture musicale très différente et, surtout, une amitié de longue date, qui nous a mis une petite pression: ce morceau-là, on ne voulait vraiment pas le rater. ​​​​​​​»

​​​​​​​Avec Ed Sheeran, c’était évident. On a écrit la chanson en 1 h ​​​​​​​30​​​.

Chanter avec Renaud, Florent ­Pagny, c’est impressionnant?

« ​​​​​​​Ah oui, c’était plus intimidant d’écrire des chansons pour eux que pour mes contemporains. J’étais plus stressé à l’idée de chanter avec ­Florent Pagny qu’avec Ed Sheeran. Mais cette pression, c’est moi qui me la suis mise tout seul car ils ont tous été très bienveillants avec moi. ​​​​​​​»

La sortie de l’album a fait crasher votre site Internet. Ça vous ­surprend toujours cet engouement?

« ​​​​​​​Je n’étais pas surpris parce que, de manière générale, j’essaie de ne ­jamais m’attendre à rien et de me laisser porter par les choses comme elles viennent. Histoire de ne pas être déçu, au cas où. Après, ça reste ­toujours assez surréaliste. Je suis ­hyper content parce qu’à chaque fois que j’écris une chanson, j’espère avoir trouvé les bons mots. Mais, j’ai aussi appris que les chansons dont je suis le plus fier ne seront pas forcément celles qui marcheront le mieux. ​​​​​​​»

Quel est le titre de votre répertoire que vous aimez le plus?

« ​​​​​​​J’aime beaucoup “Le galopin”, qui ­figure sur mon deuxième album. Je suis fier de tout ce que j’ai réussi à dire dedans. Mais voilà, elle n’est pas connue, je ne l’ai jamais exploitée. ​​​​​​​»

Cette chanson parle du fait d’être bien, invite à chérir les petits ­bonheurs de la vie. Vous y arrivez?

« ​​​​​​​Oui, c’est ancré en moi. Je crois qu’à chaque coin de notre journée, qu’à travers chaque rencontre, il y a de la joie et du bonheur à saisir. Et parfois, ces bonheurs sont extrêmement simples. C’est dans ma nature de vivre au jour le jour. Après, mon ­métier m’a obligé à apprendre à me projeter davantage. Ce qui n’était d’ailleurs pas facile au début! ­L’important, c’est de savoir saisir le bonheur quand il est là je crois. Chérir le présent plutôt que de ­s’inquiéter du lendemain. ​​​​​​​»

On réalise encore plus que le temps passe vite quand on devient parent?

« ​​​​​​​Tout le monde dit ça. Moi, je ne m’en rends pas trop compte encore. ​​​​​​​»

C’est pourtant la thématique de votre duo avec Renaud, ­”Maintenant”. Il vous a donné le secret pour garder votre cœur allumé?

« ​​​​​​​Il faut rester curieux du monde qui nous entoure et, surtout, curieux de l’autre. C’est l’autre qui nous fait progresser, découvrir, avancer, ­changer. ​​​​​​​»

Tout ce qui vous est arrivé vous a changé?

« ​​​​​​​Forcément. Ce métier m’a permis d’être plus libre, donc plus moi. Ça m’a permis de rencontrer les ­personnes les plus importantes de ma vie, que ce soit professionnel­lement ou personnellement. ​​​​​​​»

​​​Je n’ai jamais eu de rêve démesuré.

Et vos rêves, ils ont changé?

« ​​​​​​​Je n’ai jamais été un grand rêveur. Je n’ai jamais eu de rêve très clair, ­démesuré. Ce qui est toujours très embarrassant d’ailleurs quand je ­rencontre des jeunes… Pour le coup, je ne peux pas leur dire: ‘Croyez en vos rêves’ (rires). Moi, je voulais juste faire du bon travail, des bonnes ­chansons, qui éventuellement soient un jour chantées par d’autres. ​​​​​​​»

Vous n’avez jamais poussé de portes?

« ​​​​​​​Je l’ai fait quand je croyais en mes chansons. Je suis fonceur. Même si, parfois, je ne sais pas vers quoi je fonce, il faut juste que ça bouge. Je suis davantage un gars d’intuition, de convictions que de rêves ou ­d’ambition. ​​​​​​​»

​Je suis davantage un gars d’intuition que d’ambition. ​​

Vous avez invité 2 quidams sur ­l’album: Aiden et Eric Devillers. Vous aimez dénicher de nouveaux talents?

« ​​​​​​​J’ai envie qu’on entende ces gens qu’on ne voit pas assez et qui ont du talent. Le talent, je crois qu’il est partout et qu’il faut parfois l’aider à s’exprimer. C’est ce que j’ai fait avec Aiden et Eric. ​​​​​​​»

C’est pour cette raison que vous avez accepté de retrouver votre fauteuil rouge dans la ­prochaine saison de The Voice France?

« ​​​​​​​Oui, pour la découverte de ces gens que je n’ai jamais entendus ou vus avant, que personne ne connaît qui viennent livrer leurs histoires, leurs émotions. Il y a quelque chose ­d’extrêmement sincère là-dedans. Il y a la rencontre, le fait d’être au début de quelque chose. Ça a un côté très rafraîchissant. ​​​​​​​»

Mentissa, votre petite protégée de la saison 10, est aussi sur l’album. Son succès, c’est aussi un peu le vôtre?

« ​​​​​​​Ouais, vraiment. Mentissa, c’est la belle histoire, l’histoire rêvée. On craque sur la voix de quelqu’un qui décide de nous faire confiance. Après c’est elle, sa volonté, qui a permis de faire avancer la machine. Son talent est fou, unique et il se bonifie. C’est une rencontre fabuleuse. C’était ­impensable qu’elle ne soit pas sur l’album. ​​​​​​​»

Est-ce que faire cet album vous a conforté dans l’idée d’arrêter la scène?

« ​​​​​​​Oui. Parce que je m’épanouis ­énormément dans le fait de travailler pour et avec les autres. Ça a un peu apaisé ma douleur. Parce que oui, prendre la décision d’arrêter la ­tournée, c’est douloureux, déchirant. Mais, en même temps, ça me fait du bien. C’est un choix qui était ­nécessaire et qui ne m’empêche pas d’être heureux parce qu’il me reste les chansons. ​​​​​​​»

à 2 à 3, de Vianney (PIAS)

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