Mails, vidéos, smartphone, télévision et autres supports numériques représentent un véritable drame écologique mais aussi humain. Il est dès lors impératif de prendre conscience de notre impact individuel sur l’environnement mais aussi des conséquences d’une société hyper-connectée.
La pollution numérique désigne l’ensemble des conséquences environnementales causées par le secteur informatique. En réalité, 4 % des émissions de gaz à effet de serre produites sur Terre sont liées à cette pollution et environ 10% de l’électricité mondiale est utilisée quotidiennement par ce secteur. Limiter son empreinte environnementale devient ainsi de plus en plus compliqué face à un monde où loisir, travail, communication et même administration, se veulent de plus en plus immatériels et numériques.
Fabrication des appareils électroniques
Pour confectionner un ordinateur par exemple, des dizaines de métaux enfouis dans les sols sont nécessaires. Les exploitants rasent alors des forêts, assèchent les lacs, détruisent le lieu de vie de nombreux animaux et utilisent des produits toxiques pour parvenir à extraire ce dont ils ont besoin. On retrouve des mines de métaux en Asie, en Afrique, en Australie et en Amérique du Sud. L’extraction des matériaux est un véritable fléau environnemental et humain, les ouvriers travaillant dans des conditions déplorables et mettant en danger leur santé au quotidien pour fabriquer nos appareils. Pollution de leurs principales sources d’eau, travail des enfants, triage des matériaux sans gant ni masque, rejets toxiques dans l’air et dans les sols…
« Saviez-vous que la production d’un téléviseur exige d’extraire 2,5 tonnes de matières premières, et génère 350 kg de CO₂ ? Autrement dit, avant même d’être utilisé, un téléviseur émet autant de CO₂ que si vous alliez à Marrakech en avion. »
Greenpeace
Après l’extraction des matériaux, les composants de l’appareil numérique voyagent aux quatre coins du monde afin d’être assemblées et distribuées en magasin pour finir par se retrouver entre nos mains.
Le recyclage des matériaux
Un rapport de l’ONU affirme que 75% des déchets électroniques ne sont pas recyclés. Ces derniers finissent en réalité en Chine, en Inde ou en Afrique dans d’immenses décharges car on ne parvient pas toujours à les réutiliser ou dans certains cas, cela coûte trop cher pour les sociétés. C’est le cas notamment de la mine d’Agbogbloshie, au Ghana ci-dessous.
Pollution de par le réseau
Les serveurs qui permettent au réseau internet de fonctionner nécessitent eux beaucoup de ressources, tant pour la fabrication que pour l’alimentation, une fois qu’ils fonctionnent. C’est d’ailleurs grâce aux énergies fossiles très polluantes telles que le gaz ou le charbon qu’ils parviennent à stocker et traiter toutes les données. Un centre de données de 10 000 m² nécessite ainsi autant d’électricité qu’une ville de 50 000 habitants. Chaque clic sur internet est lié à un serveur qui va donc puiser de l’énergie et polluer sans même qu’on s’en rende compte. L’envoi d’un mail par exemple équivaut à 0,3 gramme de CO₂ rejeté et on estime qu’environ 294 milliards de courriels sont échangés au quotidien. Ce n’est malheureusement qu’un chiffre parmi tant d’autres face au streaming vidéo, à la 4G ou encore aux visioconférences qui polluent également beaucoup.
Comment réduire son impact en 7 astuces
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