Pourquoi la journée des droits de la femme est-elle encore importante en 2024?
Malgré les nombreuses avancées concernant les droits des Femmes, il reste encore du chemin. En cela, le 8 mars reste une journée importante, pour que le combat continue et que les inégalités disparaissent.
Si l’on regarde les chiffres des dernières d’années, on remarque une belle évolution dans les droits des femmes, dans leur condition de travail mais aussi dans leur place dans la société. En Belgique, on peut dire que la femme et ses droits sont respectés, nous sommes d’ailleurs en tête de l’Europe lorsqu’il s’agit d’égalité salariale. Mais malheureusement, l’écart est encore là, et les femmes sont encore victimes d’inégalité, de violence et de discrimination dans bien des domaines. Jetons un oeil aux chiffres de ces dernières années.
Inégalités salariales
Bien qu’une loi stipule qu’hommes et femmes doivent bénéficier d’un salaire égal pour un emploi similaire, on remarque que tous secteurs confondus, les revenus professionnels annuels nets des hommes sont en moyenne plus élevés de 35.58 % au niveau national.
En 2021, un rapport établi par l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes notifie une différence au niveau du salaire horaire de 9,2% en défaveur des femmes. Un écart important qui prend en considération la répartition inégale de la durée de travail.
Cependant, l’on remarque en 2023 que les femmes travaillent 11 jours de plus par an qu’il y a 10 ans. Une belle avancée dans le monde du travail pour la gente féminine.
Discrimination au travail
Malgré qu’une loi anti discrimination existe dans le monde du travail, le nombre des femmes à des postes de pouvoir est encore trop faible par rapport aux hommes. Selon un rapport de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes en Belgique, en 2020, seulement 35% des fonctions dirigeantes seraient exercées par des femmes.
En 2023, on lisait également que parmi le BEL 20, les 20 entreprises les plus capitalisées de Belgique, on comptait seulement 17% de femmes dans le CA. Et ce, malgré la loi de 2011, qui impose un tiers de membres d’un sexe différent des autres membres.
Violences faites aux femmes
En 2020, Amnesty International a sorti une enquête menée en collaboration avec SOS Viol, sur les violences sexuelles en Belgique. “Les résultats obtenus sont alarmants : près d’un·e Belge sur deux a déjà été exposé·e à au moins une forme de violence sexuelle. Parmi la population, les femmes et les jeunes sont surreprésenté·e·s parmi les victimes. Les idées reçues sur la sexualité continuent également d’alimenter la culture du viol : un homme sur cinq pense par exemple que les femmes aiment être forcées.”
Et ces chiffres grimpent lorsque l’on parle de violences conjugales. Selon les chiffres de l’association Stop Féminicide, et uniquement à travers un recensement des articles de presse en ligne, nous déplorons déjà 4 victimes depuis le début de l’année 2024 en Belgique. Le nombre s’élève à 24 en 2022, 25 en 2021 et 27 en 2020. Un chiffre, bien qu’en baisse, encore trop élevé dans notre pays.
Bien que l’on remarque une amélioration générale dans ces chiffres, il est temps néanmoins de faire un pas supplémentaire tant dans l’égalité au travail, que dans l’éducation et dans la sécurité apportée aux femmes. Un combat qui doit continuer, pour que les femmes de demain soient encore plus libres que celles d’hier.
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