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600 artistes signent un contre-tribune pour
© Getty Images

600 artistes signent une contre-tribune pour ““briser le silence”” et refuser la ““banalisation des actes de Depardieu

Sarah Moran Garcia
Sarah Moran Garcia Journaliste web

Vendredi, le collectif Cerveaux non disponibles, a publié une contre-tribune, signée par 600 artistes, pour manifester son désaccord avec l’idée de la première tribune, publiée dans le Figaro, selon laquelle le statut d’artiste de Gérard Depardieu “justifiait un traitement singulier”.

Lundi est parue une tribune à l’initiative d’un certain Yannis Ezziadi, un comédien jusqu’alors presque inconnu, éditorialiste au magazine conservateur Causeur (considéré de droite réactionnaire, voire d’extrême droite) et proche de Zemmour. Si 55 personnalités du monde de la culture ont signé le texte, certains·es ont annoncé, vendredi, retirer leur soutien, notamment en raison des idéaux de son auteur. C’est le cas de Gérard Darmon, de Nadine Trintignant, mère de Marie Trintignant, et de Carole Bouquet.

Lire aussi : Affaire Depardieu: une cinquantaine d’artistes signent une tribune et dénoncent un “lynchage”

Vendredi, nous avons également découvert la publication d’une seconde tribune, ou plutôt devrions-nous dire une “contre-tribune”, dans laquelle 600 artistes, hommes et femmes, appelent à “refuser la banalisation de propos et d’actes tels que ceux de Gérard Depardieu”. Parmi les signataires de ce texte, écrit et publié par le collectif Cerveaux non disponibles, on retrouve les noms d’Angèle, de Pomme, de Louane, de Médine ou encore de Myriam Leroy.

“Crachats à la figure des victimes”

“Lorsqu’on s’en prend à Depardieu, ce serait à l’art que l’on s’en prendrait! Comme si Depardieu représentait l’art en France. Comme si le statut d’artiste ou le talent justifiait un traitement singulier”, débute cette contre-tribune.

[La tribune publiée dans le Figaro] et la défense de Macron sont autant de crachats à la figure des victimes de Gérard Depardieu, mais aussi de toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles. C’est l’illustration sinistre et parfaite du monde d’avant qui refuse que les choses changent.

Les signataires dénoncent une inversion des rôles, où le “bourreau” deviendrait la victime, et les victimes des bourreaux, arguant que la “présomption d’innocence”, dans le cas de violences sexistes et sexuelles, sonne trop souvent comme une “présomption de mensonge pour les femmes qui témoignent”.

Que justice soit faite, et que les victimes soient soutenues

“Ne vous trompez pas, nous aussi, nous souhaitons que la justice fasse son travail. C’est même ce que les féministes réclament à cor et à cri depuis toujours. (...) Que la justice fasse son travail. Mais nous devons également faire le nôtre. Celui de soutenir les victimes et de ne pas laisser tranquilles des agresseurs, des violeurs, des oppresseurs. Qu’ils ne puissent plus penser qu’ils peuvent agir en toute impunité, et parfois même en étant récompensés et glorifiés.”

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