Accusé d’abus sexuels, ce gynécologue belge continue à exercer
Scandale de l’autre côté de la frontière linguistique: accusé d’abus sexuels par huit femmes et licencié par l’hôpital qui l’employait, un gynécologue flamand est pourtant toujours autorisé à exercer dans son cabinet privé.
Entre 2013 et 2018, un gynécologue qui exerçait à l’AZ Turnhout, se serait livré à des exactions sur des patientes, huit d’entre elles ayant témoigné contre lui à ce jour. Dans un entretien accordé à VTM Nieuws, une de ses accusatrices raconte ainsi comment, lors de ce qui devait être un contrôle de routine, le médecin lui aurait demandé “si tout fonctionnait encore et si je pouvais jouir” avant de lui demander de se positionner à genoux et de se livrer à une stimulation du clitoris ainsi qu’à une pénétration digitale.
Le gynécologue pointé du doigt par huit patientes
“Je me suis demandé ce qui se passait, mais il avait l’air si sûr de lui que je n’ai pas osé dire quoi que ce soit” a confié la jeune femme, qui aurait finalement trouvé le courage de lui intimer d’arrêter après une quinzaine de minutes d’abus. Et si, suite aux accusations contre lui, son employeur l’a licencié, à l’heure d’écrire ces lignes, le gynécologue exerce toujours au sein de son cabinet privé. Une situation “irréelle” selon une de ses accusatrices, mais qui pourrait toutefois être de courte durée: le médecin fait en effet l’objet d’une procédure judiciaire, le parquet ayant requis cinq ans d’emprisonnement à son encontre. Pour sa part, il réclame l’acquittement et assure avoir simplement voulu montrer à ses patientes comment “avoir moins mal durant les rapports sexuels” et pratiquer de la sorte depuis trente ans auprès d’un nombre incalculable de patientes qui ne s’en sont jamais plaintes. Coupable ou victime d’une cabale? Verdict le douze octobre prochain.
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