Les Afghanes désormais bannies des salles de sport et des bains publics
Après avoir récemment interdit l’accès aux parcs et aux jardins aux femmes afghanes, les talibans viennent d’annoncer qu’elles seront également privées de gymnases et de salles de sport en tout genre, ainsi que de bains publics.
Une nouvelle interdiction vient entraver les droits des femmes en Afghanistan. L’accès aux gymnases et aux bains publics est désormais interdit aux Afghanes comme l’a annoncé ce dimanche 13 novembre, le porte-parole du ministère de la prévention du vice et de la promotion de la vertu, Mohammad Akif Sadeq Muhajir. Il a déclaré : « Les salles de sport sont fermées aux femmes parce que leurs entraîneurs étaient des hommes et que certaines [des salles] étaient mixtes. » Un argument qui avait également été utilisé pour justifier l’interdiction pour les femmes de se rendre dans les parcs et dans les jardins publics il y a quelques jours. Il avait alors expliqué à l’AFP : « Dans de nombreux endroits, les règles ont été violées. Il y avait une mixité et le hijab (voile couvrant la tête et le cou) n’était pas respecté. C’est pourquoi une telle décision a été prise pour le moment. » Des interdictions qui s’accumulent puisque depuis leur retour au pouvoir dans le pays en août 2021, les femmes ont vu leurs droits être considérablement amputés. Plus d’accès à l’école secondaire, plus de sorties publiques sans voile intégral, plus d’emplois publics et plus de voyages en dehors de leurs villes sans être accompagnées.
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Dans une vidéo diffusée sur la Toile comme le relaye le journal « Le Monde », on peut voir un groupe d’Afganes se faire refuser l’accès à une salle de sport et répondre : « C’est une salle de sport réservée aux femmes ; les professeurs et les entraîneurs sont tous des femmes. »
Vous ne pouvez pas nous interdire de tout.
Prononce-t-elle avec émotion. Une phrase qui en dit long sur la situation des femmes en Afghanistan. Ces dernières sont également privées de bains publics désormais bien que ces hammams soient des lieux traditionnellement non-mixtes. Le porte-parole du ministère de la prévention du vice et de la promotion de la vertu a expliqué : « Actuellement, chaque maison a une salle de bains, donc cela ne pose aucun problème aux femmes » pour se laver. » Des mesures chocs qui inquiètent la communauté internationale.
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