ELLE NOUS INSPIRE: Amel Majri la première footballeuse à emmener son bébé à l’entraînement
Allier carrière et vie de famille est parfois difficile, en particulier lorsque l’on est footballeuse professionnelle. Pourtant, Amel Majri a prouvé qu’il était possible de concilier les deux en emmenant sa fille jusque dans les séances d’entraînement.
Le 6 juillet 2022, Amel Majri établissait déjà une grande première en devenant la première joueuse de football internationale française à devenir mère tout en étant toujours en activité. Aujourd’hui, la joueuse de l’Olympique lyonnais et sa petite fille Maryam font encore une fois parler d’elles. En effet, elle est devenue la première joueuse à emmener son bébé aux entraînements. Par ce geste, l’arrière gauche de l’équipe de France féminine montre que l’on peut avoir une carrière de sportive professionnelle tout en étant maman, chose encore très difficile dans le milieu du sport où les femmes sont souvent discriminées pour leur maternité.
« Je peux profiter de ma fille »
Auprès du journal « L’Équipe », Amel Majri explique qu’elle a trouvé un équilibre quotidien en emmenant son enfant aux entraînements au centre national du football de Clairefontaine à Paris : « Quand j’ai les entraînements et les moments de groupe, c’est la nounou qui s’en occupe, elle a sa chambre à côté. Et quand j’ai du temps ‘‘off’’, je peux profiter de ma fille. » Une nouvelle manière de procéder qui lui permet d’être pleinement concentrée sur le jeu sans s’inquiéter pour son bébé : « Je n’ai pas à me dire ‘qu’est ce que fait ma fille en ce moment ?’ (…) Je ne me pose plus 100 000 questions. » Elle résume :
Je n’ai pas une moitié d’Amel là, une moitié d’Amel à la maison.
Une première en France rendue possible sous la direction du sélectionneur de l’Équipe de France féminine Hervé Renard. Amel Majri raconte : « Le coach m’a rassurée et m’a dit : ‘on fera tout pour que tu sois dans les meilleures conditions’. On sent que dans son discours, il veut qu’on soit pleinement investies. »
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Des paroles qui donnent l’espoir que bientôt les femmes puissent conserver les mêmes opportunités de carrière, même en étant mamans dans le monde du sport. En effet, ce sujet a de nombreuses fois fait débat comme en février dernier lorsque la navigatrice Clarisse Crémer qui détient le record féminin du Vendée Globe a expliqué qu’elle risquait de ne pas pouvoir concourir en raison de sa maternité. Avoir eu un enfant lui aurait fait « prendre du retard » et l’empêcherait d’être sur la ligne de départ selon le règlement. Sans oublier, le témoignage de l’ancienne joueuse de football de l’Olympique lyonnais, Sara Björk Gunnarsdottir, qui avait accusé le club de ne pas lui avoir versé son salaire en intégralité lors de sa grossesse.
Faire bouger les choses dans le monde du sport féminin
De son côté, le coach Hervé Renard a déclaré lors d’une conférence de presse qu’il était « indispensable de donner une structure aux joueuses qui ont des enfants en bas âge ». Il assure : « Cela ne nuira pas au fonctionnement du groupe et psychologiquement, cela a une importance capitale. » Par son choix, Amel Majri a ouvert la voie au changement.
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