L’ancienne tenniswoman Jelena Dokic dénonce la grossophobie qu’elle subit
Si elle ne joue plus sur le court, Jelena Dokic est désormais consultante sportive et travaille en ce moment même pour l’Open d’Australie. Or, depuis qu’elle apparaît à la télévision à l’occasion de l’événement, elle est victime de propos grossophobes et de harcèlement sur les réseaux sociaux.
« Il faut que tu te retiennes sur le goûter ! », voilà le type de remarque grossophobe que Jelena Dokic, ancienne quatrième joueuse mondiale de tennis, reçoit sur les réseaux sociaux depuis qu’elle participe à l’Open d’Australie en tant que consultante. Du harcèlement et des paroles grossophobes qu’elle a dénoncés dans une publication postée sur son compte Instagram. Elle y affiche un florilège des commentaires qu’elle reçoit quotidiennement depuis que les interviews de joueurs qu’elle mène sont diffusées. On peut notamment lire :
C’est vraiment injuste qu’une baleine comme Jelena Dokic puisse m’ôter le plaisir de regarder le tennis. Je parie que ça lui prendrait 10 minutes de courir 100 mètres. S’il vous plaît, débarrassez-moi d’elle, rien qu’à la voir, j’ai envie d’éteindre ma télé» ou encore «Oh mon dieu, qu’est-il arrivé ? Il faut que tu te retiennes sur le goûter !».
Face à ces commentaires sur son poids, elle écrit : « Le body shaming et le fat shaming au cours des dernières 24 heures ont été fous. Venant de partout dans le monde et spécialement de Serbie (pays dont ses parents sont originaires, ndlr) Et oui beaucoup des auteurs de ces messages ont des femmes aussi. Tellement génial pour la sororité. » Elle poursuit en affirmant que la question qui revient le plus est « Que lui est-il arrivé ? Elle si grosse. »
Lire aussi : Grossophobie, harcèlement, pensées suicidaires: Louane écrit une lettre à la fille qu’elle était
L’ancienne championne a décidé de répondre à ses détracteurs : « Je vais vous dire ce qui est arrivé, j’ai trouvé un moyen de survivre et de me battre. » Une phrase qui fait référence au harcèlement et à la violence que son père lui a fait subir dès l’âge de ses 6 ans et sur lequel elle s’était confié publiquement des années plus tôt, notamment dans son livre « Unbreakable ». Elle ajoute : « Peu importe ce que je fais et ce qui s’est passé parce que la taille ne devrait pas avoir d’importance. Ce qui compte, c’est l’abus en ligne, l’intimidation et l’humiliation des gros. C’est tout ce qui compte parce que ceux d’entre vous qui le font sont des gens méchants, mauvais et ignorants.»
Jelena Dokic tient à être une porte-parole pour toutes les victimes de harcèlement, de grossophobie ou de violences de tout type et déclare : « «Je suis là et je me bats pour toutes les personnes qui subissent des abus et de la grossophobie. Je ne peux pas changer le monde, mais je vais continuer à dénoncer ces comportements pour soutenir toutes les personnes qui sont dans mon cas, pour donner une voix aux victimes, et pour que les autres se sentent moins seuls et moins intimidés. »
Lire aussi :
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici