L’argent fait-il le bonheur? Voici le salaire qu’il faudrait gagner pour être ““heureux””
Selon un récent rapport de l’Insee, l’argent ne fait pas forcément le bonheur, mais il peut y contribuer. Voici combien il faudrait gagner pour vivre “heureux”.
Vous savez ce que dit le proverbe: “L’argent ne fait pas le bonheur”. Pourtant, selon l’Institut national (français) de la statistique et des études économiques, il existe bien un seuil salarial déterminant du niveau de bonheur des individus. Dans un rapport publié le 10 juin dernier, l’Insee répond à la question suivante: “Existe-t-il un niveau de revenu au-delà duquel l’argent n’améliore plus le bien-être ressenti?”
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L’institut s’est basé sur cinq enquêtes comprenant des questions directes et en a tiré un premier constat, le seuil de satiété est différent en fonction des pays. Par exemple, en France, il est de 30.000 euros par an (soit 2.500 euros par mois), en Allemagne, de 40.000 euros, au Royaume-Uni, de 45.000 euros, tandis qu’il est de 60.000 euros en Australie, et même de 80.000 euros aux États-Unis. “Au-delà, de ces seuils, la probabilité d’être satisfait cesse de croître intégralement ou quasiment, à l’exception de l’Australie et des États-Unis, où elle continue d’augmenter à un rythme ralenti, mais significatif”, souligne Jean-Marc Germain, auteur de cette étude.
Plusieurs facteurs entrent en jeu
Le sexe joue également un rôle sur le rapport entre revenu et bonheur, les femmes (28.350 euros) se contentant de moins que leurs homologues masculins (29.050 euros). L’âge aussi est un facteur déterminant. Par exemple, le seuil de satiété des jeunes âgés de 16 à 29 ans est de 28.480 euros annuels, tandis qu’il est de 32.590 euros pour les 55-66 ans. Il redescend ensuite à 32.000 euros pour les 67 ans et plus.
Même constat pour le lieu de vie, avec une tendance à être moins vite satisfait·e de son salaire dans les zones à la densité urbaine importante (30.150 euros) en comparaison aux zones faiblement urbanisées (26.600 euros). L’Insee compare, par exemple, Paris, où le seuil de satiété est de 31.800 euros, aux communes de moins de 5.000 habitant·e·s, dont le salaire satisfaisant moyen est de contre 26.059 euros.
Ce seuil de satiété varie également en fonction de la situation familiale. Les personnes célibataires estimant qu’un revenu de 30.400 euros par an est nécessaire à leur bonheur, tandis que les familles monoparentales se contentent de 23.850 euros, et que les couples avec enfants, eux, de 25.800 euros. Selon le rapport, les propriétaires se satisfont de 27.313 euros, contre 29.032 euros pour les locataires.
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