En Bulgarie deux bébés ont été échangés à la naissance (et non ce n’est pas un film)
Difficile de croire que ce scénario est bien réel: en Bulgarie dans un grand hôpital de la capitale Sofia, deux nourrissons ont été échangés à la naissance. Depuis, les enfants n’ont toujours pas rejoint leurs familles biologiques.
Tout commence en septembre 2022, lorsque deux bébés naissent dans un hôpital réputé de la ville de Sofia, le 13 septembre. Peu après leurs naissances, ils sont échangés par mégarde selon plusieurs médias locaux dont les informations ont été confirmées par le parquet de Sofia, comme le relaie « Le Monde ». En effet, l’erreur digne d’un film, serait arrivée au moment de redonner les nourrissons à leurs parents respectifs après leur passage dans la pouponnière. Ce rituel de la pouponnière étant un passage obligé dans les maternités du pays, les enfants portent tous un bracelet numéroté qui permet ensuite de les restituer à leurs parents. Or, les bracelets n’auraient pas été vérifiés ce jour-là.
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Un test ADN dévoile l’affaire
Quelques semaines après son accouchement, une des deux mères constate un manque de ressemblance chez son bébé, en particulier au niveau de la couleur de ses yeux. Dans le doute, elle réalise un test ADN en ce mois de décembre 2022 et la vérité éclate. Un échange a bien été fait par l’hôpital. Le directeur de la maternité Sheinovo a tenu à présenter ses excuses aux familles, précisant que « cela ne lui était jamais arrivé en trente ans de carrière ». Il ajoute trouver « intrigant » qu’aucune des deux familles n’ait vérifié le bracelet de son enfant. Pour lui, le système de numéros devrait se transformer en système de code-barres pour éviter ce genre d’erreurs.
De son côté, Maria Sharkova, avocate spécialisée en droit de la santé a déclaré sur la chaîne bTV que cet incident était directement liée à la gestion « très paternaliste » de l’accouchement en Bulgarie, où le peau à peau conseillé par l’OMS ne serait pas appliqué et où de nombreux pères doivent s’acquitter de frais pour assister à la naissance de leurs enfants. Pour le moment, aucun des enfants n’a été remis à sa famille biologique. Asen Medzhidiev, ministre de la Santé bulgare, a déclaré qu’une enquête administrative allait être ouverte afin d’identifier les responsables qui seront jugés et qui risquent jusqu’à deux ans de prison.
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