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© Getty Images

Ce cliché a gagné le 1er prix du World Press Photo

Ana Michelot
Ana Michelot Journaliste

Le premier prix du concours international Word Press Photo a été attribué à une image déjà bien connue du grand public. Celle d’une femme évacuée d’une maternité ukrainienne après un bombardement en mars 2022.

Le 9 mars 2022, la maternité de Marioupol en Ukraine était ravagée par un bombardement, forçant les patients ayant survécu à être évacués. Parmi eux, Iryna Kalinina était transportée sur un brancard, enceinte, la jambe ensanglantée et tenant le bas de son ventre arrondi. La jeune femme de 32 ans est portée par cinq hommes qui tentent de l’éloigner du bâtiment en flammes. Malheureusement, elle perdra son enfant mort-né, nommé « Miron » qui veut dire « paix » en ukrainien, après la frappe aérienne qui a détruit l’établissement médical et provoqué la mort de trois personnes. Trente minutes plus tard, elle décédera à son tour. L’image avait fait le tour du monde relayé par de nombreux médias. En ce mois d’Avril 2023, alors que la guerre se poursuit, elle vient d’obtenir le premier prix du World Press Photo.

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Une image qui symbolise l’absurdité de la guerre

Dans une vidéo diffusée sur le site du concours, le photographe Evgeniy Maloletka qui travaille pour l’agence Associated Press a tenu à exprimer son souhait. Il espère que « tout le travail que nous avons fait aidera d’une manière ou d’une autre les gens à comprendre. Peut-être qu’il sera utilisé dans un dossier contre les crimes de guerre russes ». Le jury du World Press Photo a quant à lui expliqué que le cliché pris par ce dernier « capture l’absurdité et l’horreur de la guerre” et « met en lumière le meurtre des futures générations d’Ukrainiens ». Le photographe Evgeniy Maloletka est l’un des premiers à avoir couvert l’invasion de la ville de Marioupol, il raconte : « Pendant 20 jours, nous avons vécu avec des ambulanciers dans le sous-sol de l’hôpital et dans des abris avec des citoyens ordinaires, essayant de montrer la peur avec laquelle les Ukrainiens vivaient. » Avant d’ajouter sur cette photographie en particulier : « Pour moi, cette image, c’est l’image que je veux oublier. Mais je ne le pouvais pas. » Ses clichés, ainsi que ceux d’autres photographes ayant reçu des prix lors du concours sont exposés à Amsterdam au siège de la fondation World Press Photo depuis le 22 avril.

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