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© Jeremy Hogan/SOPA Images/LightRocket via Getty Images

Une clinique sur l’eau, le projet pour rendre l’avortement accessible aux USA

Ana Michelot
Ana Michelot Journaliste

La gynécologue Meg Autry souhaite créer une clinique flottante dans le golfe du Mexique afin de permettre aux Américaines d’avorter en contournant la révocation de l’arrêt Roe v. Wade.

Installer une clinique sur un bateau afin de contourner la législation des Etats où l’avortement est désormais interdit, c’est l’idée lancée par la gynécologue-obstétricienne Meg Autry aux USA. En effet, depuis la décision de la cour suprême américaine d’abroger l’arrêt Roe v. Wade qui garantissait l’accès à l’avortement aux USA, pas moins de huit Etats ont interdit l’avortement. Face à ce constat, la professionnelle de santé a cherché une solution afin de garantir aux femmes qui vivent dans ces Etats et ne peuvent pas se déplacer dans un territoire où cette intervention est légale, une alternative fiable et sécurisée. Située dans le Golfe du Mexique, la clinique flottante aurait un emplacement stratégique, car proche des Etats anti-IVG: le Texas, le Mississippi ou l’Oklahoma. Un moyen pour les femmes concernées d’avorter sans avoir à dépenser beaucoup d’argent dans un long trajet. Auprès du “Washington Post“, Meg Autry définit la clinique comme :

« Une option pour les femmes qui n’ont pas d’autres options. »

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Une clinique flottante pour redonner accès à l’avortement

Également professeure à l’université de Californie, Meg Autry a imaginé un établissement médical qui se déplacerait vers les femmes qui en ont besoin, puisque les patientes ne le peuvent pas. Elle a donc pensé à une clinique flottante, qui permettrait aux femmes d’avorter via les eaux fédérales. Ce projet s’organise grâce à l’association gérée par la gynécologue : « Prrowess », qui se traduit en français par « Protéger les droits reproductifs des femmes mises en danger par les réglementations des Etats ». L’association a lancé un appel aux dons afin de financer le projet qui pourrait être mis en place l’année prochaine, a indiqué la gynécologue à la radio NPR. Seul bémol, le cadre juridique est très strict, la clinique devra respecter une certaine distance des côtes, comme le rappelle le site « Gizmodo » : « Les eaux fédérales commencent à trois milles marins de la côte de Louisiane, d’Alabama et du Mississippi […] et à neuf milles de la côte texane. » Pour ce qui est des tarifs, afin de rendre l’avortement accessible à toutes les personnes en ayant besoin, Meg Autry prévoit d’accueillir jusqu’à 20 patientes par jour, gratuitement. Si le projet abouti, l’établissement proposera d’exercer une interruption volontaire de grossesse jusqu’à 14 semaines, mais aussi la distribution de contraceptifs et le dépistage d’infections sexuellement transmissibles. 

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