Gen F

En rejoignant la communauté, vous recevez un accès exclusif à tous nos articles, pourrez partager votre témoignage et…
© CHIBA, JAPAN - JULY 30: Jacob Hoyle of Team United States, left, and Curtis McDowald of Team United States react to their loss to Team Japan in Men's Épée Team Table of 16 on day seven of the Tokyo 2020 Olympic Games at Makuhari Messe Hall on July 30, 2021 in Chiba, Japan. (Photo by Elsa/Getty Images)

Comment les escrimeurs US ont dénoncé les violences sexuelles aux JO de Tokyo

Kathleen Wuyard

Ce vendredi 30 juillet, trois escrimeurs américains portaient des masques roses lors de leur match inaugural contre le Japon aux JO de Tokyo. Peut-être un détail pour vous, mais pour les victimes de violences sexuelles ça veut dire beaucoup.


C’est en effet en signe de soutien envers ces dernières, ainsi que de protestation contre l’inclusion d’Alen Hadzic dans l’équipe olympique, que les trois épéistes, Jack Hoyle, Curtis McDowald et Yeisser Ramirez, ont choisi de porter des masques buccaux roses pour la rencontre. Des masques dont la couleur contrastait avec le noir de celui de leur coéquipier, accusé d’au moins trois instances d’inconduite sexuelle à l’heure d’écrire ces lignes, et actuellement sous le coup d’une enquête qui n’a toutefois pas empêché Alen Hadzic d’être sélectionné pour les JO de Tokyo. Et ce alors même que six escrimeuses, dont deux athlètes olympiques, avaient saisi le Comité International Olympique pour lui demander de dessaisir l’épéiste de sa place dans l’équipe à l’annonce de sa nomination.

Lire aussi: De l’Euro aux JO, les athlètes féminines mettent les tenues sexistes hors-jeu

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

La mise en garde des escrimeurs


Dans une lettre ouverte diffusée en mai dernier, les six escrimeuses faisaient part de leur “grave inquiétude quant à l’impact qu’aura la présence d’Alen Hadzic sur les autres membres de l’équipe olympique”, qualifiant cette présence “d’affront direct” pour les sportives, lesquelles seraient “vulnérables”.

Pour rappel, en mai dernier le US Center for SafeSport, une association chargée de protéger les athlètes, avait suspendu Alen Hadzic le temps qu’une enquête puisse déterminer s’il était coupable ou non des faits qui lui sont reprochés. Une suspension qui l’aurait empêché d’aller aux JO de Tokyo, et qu’il avait réussi à faire suspendre via un processus d’arbitrage juridique, décrochant dans la foulée une place de remplaçant dans l’équipe américaine d’épée.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

 

Circulez, il n’y a rien à voir? Pas vraiment: bien qu’Alen Hadzic nie en bloc les accusations à son égard, la fédération américaine d’escrime a tout de même mis en place un processus qui le maintient à l’écart du village olympique (il loge ailleurs) et des athlètes féminines qui y sont logées, ainsi qu’une interdiction pour l’escrimeur de s’entraîner avec des partenaires du sexe opposé.

Si Alen Hadzic n’est finalement pas entré en piste ce vendredi (l’équipe américaine a perdu contre le Japon et les escrimeurs US se sont classés 9e), il a toutefois mené un autre combat, contre ses coéquipiers cette fois, affirmant à USA Today avoir confronté deux d’entre eux après qu’ils aient choisi de porter des masques roses lors de la compétition.

Prise de position remarquée


D’après lui, ils attendaient tous les quatre leur présentation avant le match quand Curtis McDowald aurait distribué les masques buccaux de rigueur lors de ces JO pandémiques, un noir pour Hadzic et des roses pour les autres. Un code couleur qui n’est pas passé inaperçu pour l’escrimeur, lequel s’est plaint que ses coéquipiers ne lui aient jamais demandé “ma version de l’histoire, ni même des preuves et encore moins ce que je ressentais”.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

 

Pour sa part, l’escrimeuse américaine Ibtihaj Muhammad, médaillée aux JO de 2016, a salué le geste des trois épéistes, applaudissant “l’équipe pour avoir osé prendre position” et rappelant d’un hashtag l’importance de #BelieveWomen. Si les épéistes américains quittent Tokyo sans médaille, pour une grande partie de l’opinion publique, ils ont toutefois tout gagné.

Lire aussi: 

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Nos Partenaires