Cette compagnie aérienne propose des espaces réservés aux femmes
Ca fait déjà un petit temps que l’on peut réserver ses sièges dans l’avion lorsque l’on voyage. Une compagnie aérienne a décidé de pousser le choix un peu plus loin en proposant des places réservées aux femmes dans ses appareils.
En Inde, la plus grosse compagnie aérienne low cost du pays, IndiGo, a décidé de proposer des sièges “pink”, réservés aux femmes. La gente féminine pourra donc décider de voyager à côté d’une autre femme, plutôt que d’un homme. La raison de ce choix? L’insécurité dans le pays.
Une nouveauté bien accueillie
Alors qu’il y a déjà des endroits réservés aux femmes dans les trains en Inde, c’est maintenant aux avions de s’y mettre. En effet, l’insécurité des femmes dans le pays est très importante et de nombreuses agressions ont été reportées lors de vols domestiques. L’option des sièges roses est la solution qu’a trouvée la compagnie indienne pour résoudre ce problème dans leurs avions.
Lors de la réservation de leur billet, les femmes pourront alors choisir leur place, en vérifiant que les sièges voisins sont occupés également par d’autres femmes. Cette fonctionnalité n’est d’ailleurs visible que par elles, de sorte que les hommes ne puissent pas voir le sexe des autres voyageurs sur le plan.
Des tests pilotes ont été effectués depuis quelques semaines maintenant, et remporte un franc succès. Il est désormais disponible sur tous les vols de la compagnie.
Une initiative qui survient après un féminicide qui a secoué le pays entier
Cette option proposée par la compagnie aérienne indienne est un nouveau moyen de lutter contre les violences faites aux femmes devenues de plus en plus courantes en Inde. En effet, le samedi 10 août, une nouvelle femme est morte après avoir été violée pendant qu’elle prenait une pause au travail. Une affaire tragique qui a provoqué un soulèvement dans le pays. Le vendredi 9 août, la médecin-stagiaire âgée de 31 ans décide de prendre une pause après une garde de 36 heures consécutives. Elle s’endort dans une salle de séminaire car l’hôpital ne dispose pas de lieu de repos pour les soignants. Le lendemain, elle est retrouvée le corps parsemé de blessures, dévêtu et sans vie par ses collègues. L’autopsie est formelle, la jeune femme a été abusée sexuellement, avant d’être étranglée et étouffée. 10 jours après le drame, le pays entier continue de protester dans les rues pour de nouvelles mesures contre l’insécurité des femmes en Inde. En grève, le corps médical appelle également à de meilleures conditions de travail et de protection des soignants. Les mouvements de protestation ont donné lieu à la création d’un groupe de travail par la Cour suprême. Ce dernier sera composé de médecins et visera à élaborer un plan de lutte contre les violences sexuelles dans les établissements de santé.
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