À cause de cette décision, des crèches indépendantes risquent de fermer
Vendredi, le Conseil d’Etat a donné raison à l’ONE: d’ici 2025, les crèches et les milieux d’accueil indépendants devront se constituer en société ou en ASBL, donnant lieu à d’éventuelles difficultés financières.
Mauvaise nouvelle pour le secteur des crèches, déjà fortement en pénurie, mais plus spécifiquement encore sur les milieux indépendants de l’accueil de la petite enfance, qui devront d’ici 2025 se constituer en société ou en ASBL, avec les différentes chargées que cela incombe. Un recours avait été intenté par le secteur indépendant en 2019, mais la décision est tombée vendredi et les crèches indépendantes devront donc bien se constituer en société ou ASBL. Rappelons que l’on compte 11.000 crèches indépendantes côté francophone: la décision ne sera donc pas sans conséquence pour le secteur déjà compliqué des crèches.
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Des charges sociales plus importantes
À la base, cette réforme effective depuis 2020, repose sur un principe louable: celui de la non-marchandisation du secteur de la petite enfance. Elle vise à améliorer l’accessibilité et la qualité de l’accueil de la petite enfance, en imposant différentes normes en termes de formation, d’accessibilité financière, horaire ou encore géographique pour les parents. L’idée sous-jacente est donc d’éviter que des indépendant·e·s créent des crèches dans un but mercantile. En se transformant en société ou ASBL, un·e directeur·rice de crèche indépendante, qui exerçait jusqu’ici en personne physique, va devoir se soumettre à des règles spécifiques, comme le fait de se salarier au sein de sa propre société avec les charges sociales que cela implique. Il devra aussi embaucher un certains nombres d’encadrants car il lui sera interdit de travailler avec des travailleurs indépendants. Le risque, comme le déplorent les principaux concernés, est que les coûts explosent et que, par conséquent, le tarif journalier imposé aux parents deviennent (encore plus) intenable. Ou que des crèches soient obligées de fermer leur porte, donnant encore plus d’ampleur à la problématique du manque de places en crèches en Belgique.
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