Sur TikTok, on voit désormais passer des milliers de vidéos incitant à ne plus acheter certains produits recommandés par les influenceurs. Une tendance, en pleine expansion, met en péril la sphère de l’influence qui vit principalement des placements de produits.
Le marché du marketing d’influence a dépassé les 16 milliards de dollars en 2022. Un business lucratif qui permet à de nombreux·ses influenceur·seuse·s de gagner leur vie grâce aux placements de produits. Cependant, certain·e·s créateur·trice·s de contenu font la publicité d’articles qu’ils·elles n’utilisent pas toujours ou sont parfois accusés d’arnaquer leurs followers. Drop shipping, colis qui n’arrivent jamais ou encore faux avis, contribuent à une baisse de confiance envers les influenceurs.
Une tendance TikTok devenue virale
C’est ainsi que depuis un certain temps, des vidéos envahissent le réseau social chinois dans lesquelles les internautes présentent des produits conseillés par des influenceur·seuse·s et qui ne tiennent en réalité par leurs promesses. Le hashtag #deinfluencing cumule plus de 115 millions de vues et témoigne d’un ras-le-bol généralisé de la part des consommateurs·trices. Cette tendance TikTok semble avoir débuté à cause du “MascaraGate”, un bad buzz lié à l’influenceuse Mikayla Nogueira, accusée de faire la promotion d’un mascara L’Oréal rehausseur de cils alors qu’elle portait en fait des faux cils.
Une prise de conscience vis-à-vis de la surconsommation
Le phénomène de la désinfluence cherche à non seulement informer sur la qualité des produits mais aussi sur leur utilité. Ce n’est pas parce que notre influenceur préféré fait la publicité d’un nouveau produit de beauté qu’il faut absolument s’en procurer. De nombreuses vidéos dans ce sens sont ainsi visionnées des millions de fois incitant à ne pas se laisser influencer par n’importe qui et par n’importe quoi, à contrecourant d’une consommation frénétique, des hauls et autres vidéos d’essayages et de tests poussant à acheter en masse. L’ère de l’influence laisserait-elle place à l’ère de la désinfluence… ?
