
Donald Trump interdit une série de mots à l’agence de santé publique, dont ““fondé sur la science””
“Fœtus”, “transgenre”, “diversité”, “vulnérable”, “prestation sociale”, “fondé sur des données concrètes” et “fondé sur la science” sont désormais interdits d’utilisation par le CDC, la plus haute agence de santé publique aux Etats-Unis. De quoi se demander si Donald Trump aurait quant à lui enfin perdu ce qu’il lui restait de santé mentale.
Ou se convaincre très fort qu’il s’agit d’une mauvaise blague, sauf que celle-ci dure depuis l’élection du 45e président des Etats-Unis le 20 janvier dernier. Après avoir limité l’accès à la contraception, supprimé le programme de Michelle Obama contre l’obésité infantile ou encore choisi pour ambassadrice des droits des femmes une furie pour qui l’avortement est semblable au génocide des juifs, Donald Trump montre une fois de plus son total mépris pour la santé en imposant au CDC une liste de mots qu’il ne peut désormais plus utiliser.
La science et les souhaits
Et l’administration Trump va plus loin puisqu’une liste de remplacements pour les mots interdits a été fournie. Ainsi, en lieu et place de “fondée sur la science” ou “fondée sur des preuves”, il est suggéré aux employés du CDC de plutôt affirmer baser “ses recommandations sur la science en tenant compte des normes et des souhaits de la communauté”. Car qu’importe le fait que le CDC soit supposé agir de manière rationnelle, en tenant compte de la science et des besoins des citoyens, il faut désormais tenir compte des souhaits de la communauté. Or parmi les souhaits de l’administration Trump, on retrouve clairement ceux de faire disparaître l’avortement, de plus en plus menacé, mais aussi de passer sous silence l’existence des transcendes, désormais interdits de service dans l’armée US.
Acte méprisable
Suite à la diffusion de la liste de mots interdits, l’agence de défense des droits humains Human Rights Campaign a d’ailleurs réagi immédiatement, qualifiant cette décision d’acte “méprisable de l’administration Trump-Pence” pour “tenter d’effacer les personnes LGBTQ du vocabulaire des CDC et des programmes décisifs qui servent la communauté“. Une politique de silence et d’intolérance qui ne risque toutefois pas d’avoir les effets escomptés. Parmi la déferlante de réactions sur les réseaux, celle de la scientifique Jess Smith est un rappel nécessaire : “N’importe qui vous dira que bannir quelque chose ne suffit pas à réfuter son existence”. Nice try, Donald, mais c’est loupé.
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