Selon une récente étude, les concentrations d’excréments de chiens peuvent nuire à la biodiversité, à cause de la concentration d’azote et de phosphore qu’elles engendrent.
Selon une étude publiée ce lundi 7 février, par des chercheurs de l’Université de Gand (UGent), nos toutous, en faisant leurs besoins dans la nature nuisent à la biodiversité en surfertilisant les sols. Les excréments entraînent dans certains cas une concentration en azote et en phosphore dépassant les limites légales de fertilisation pour l’agriculture, mais favorisant quelques espèces invasives comme les orties.
Un niveau équivalent au trafic routier
Toujours selon les recherches des scientifiques belges, les chiens sont ainsi responsables de la dispersion de 11 kg d’azote et de 5 kg de phosphore par hectare de zone naturelle. Ces niveaux équivalent à la pollution atmosphérique liée à l’agriculture, l’industrie et le trafic routier. En étudiant des zones naturelles à Gand pendant près d‘un an et demi, les chercheurs ont aussi remarqué que les concentrations étaient logiquement plus élevées dans les espaces à proximité des sentiers de promenade. Selon les recherches, la situation serait similaire dans toute l’Europe qui compte environ 87 millions de chiens.
La faute aux maîtres
Mais que faire dès lors ? On n’oublie pas ses “sacs à caca” pour aller balader Médor, et on s’abaisse gentiment lorsqu’il a fait ses besoins pour emporter ses crottes ailleurs. L’urine, qui contient aussi beaucoup d’azote, est malheureusement plus difficile à emporter bien sûr mais elle contient moins de phosphore que les excréments. Enfin, les zones sensibles devraient être étudiées et signalées afin que les canidés y soient tenus en laisse ou bannis et que tout le monde puisse continuer à profiter des plantes sauvages et des champignons qui peuplent nos zones vertes!
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