Alors qu’elle passe un entretien d’embauche sur Zoom, Anaïs a été victime d’un pervers
En pleine recherche d’un emploi, Anaïs a vécu un entretien traumatisant avec un soi-disant patron d’entreprise qui s’est révélé être un pervers. Elle tient aujourd’hui à alerter sur la perfidie de ces pratiques.
Tout commence il y a deux jours lorsque Anaïs met en ligne son CV sur la plateforme LinkedIn. Quelques minutes plus tard, elle reçoit un appel “d’un certain Valentin” qui semble intéressé par son profil et lui propose un entretien dans la foulée. “J’accepte bien évidemment, j’étais toute contente et disponible de suite” explique la jeune femme dans son témoignage posté le même réseau social.
Le Zoom commence, je suis la seule à mettre ma caméra mais ceci étant mon premier entretien, je ne me suis pas posée de question”.
“Il se prétend être une agence de communication avec 22 salariés. Il me demande de me présenter, tout se passait bien, puis me demande 3 qualités/défauts... il me dit alors qu’il me donne l’alternance dans la journée si je suis capable de répondre à toutes ses ‘missions'”. Un vent de malaise commence alors à s’immiscer dans la conversation. Anaïs est perplexe mais le laisse continuer.
Il me demande alors de me lever, de me mettre de profil, de baisser ma camera vers mes fesses, de réfléchir à des ‘gages’ que je serais capable de faire pour lui”,
Alors que l’entretien a débuté depuis un quart d’heure, la jeune femme réalise qu’elle fait face à un pervers et coupe immédiatement la conversation. Choquée, elle a décidé de partager son récit afin d’alerter les autres femmes de l’existence de ces faux entretiens à but pervers: “tout paraissait réel et je n’avais jamais entendu parlé de ce genre de problème. Je pense à toutes ces filles qui seront victimes de cette même situation, alors faites attention à vous” écrit-elle à la fin de son post sur LinkedIn.
Pas un cas isolé
Et là, c’est la surprise. Son post prend une ampleur considérable sur le réseau social et permet à plusieurs dizaines de femmes de se manifester, elles aussi, victimes de la même supercherie. “Ce qui me choque le plus maintenant, c’est de voir le nombre de filles victimes du même homme que moi (on est environ une trentaine pour le moment mais bien plus qui ne se sont pas encore manifestées, je pense), nous explique Anaïs. Beaucoup de filles n’ont rien osé dire. On essaye ensemble d’approfondir le sujet et on est toutes assez choquées de voir ce qu’il a pu demander à certaines”.
Les victimes ont pris la décision de porter plainte et de s’unir en vue de faire front contre l’agresseur. LinkedIn n’a pas encore réagi.
Que faire face à une situation similaire?
Si vous êtes victime d’une arnaque, d’une supercherie, d’un faux profil, de harcèlement en ligne, rendez-vous dans un commissariat en vue de porter plainte. Si possible, gardez le plus de preuves possibles afin de pouvoir identifier la personne et donner du poids à la plainte. Ne restez pas seul·e, parlez-en à des personnes de confiance. Selon votre région, il existe de nombreuses associations, numéros d’écoute et personnes ressources pour vous aider.
Lire aussi:
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici