L’escroc qui a inspiré la série ““The Dropout”” condamnée à 11 ans de prison
Amanda Seyfried a tellement bien interprété le rôle d’Elizabeth Holmes, l’escroc à l’origine de l’arnaque Theranos, dans la série “The Dropout” que Jennifer Lawrence a annoncé ne plus voir l’intérêt de l’incarner. Et il ne s’agit pas-là du seul rebondissement de l’histoire.
Pour rappel, si vous n’avez pas (encore) vu “The Dropout”, la série, inspirée du livre “Bad Blood” du journaliste américain John Carreyrou, raconte l’histoire vraie d’Elizabeth Holmes, fondatrice de Theranos, une start-up dont elle promettait qu’elle allait révolutionner les tests sanguins, et de manière plus générale, le secteur de la santé. Une promesse qui avait convaincu de nombreux investisseurs, dont certains extrêmement prestigieux, d’injecter d’importantes sommes d’argent dans le projet. Problème: les résultats sur lesquels Elizabeth s’appuyait pour les convaincre étaient inventés, et les machines, inexistantes.
Ajoutez à cela le fait qu’elle vouait un culte tellement grand à Steve Jobs qu’elle maintenait la température de son QG californien suffisamment froide pour pouvoir s’y balader en col roulé noir H24, entre autres bizarreries rapportées dans l’enquête, et vous comprenez pourquoi “The Dropout” a fasciné la planète.
Scénario catastrophe pour “The Dropout”
Dernier rebondissement en date: l’issue du procès de l’Américaine, qui avait lieu ce vendredi 18 novembre. Et qui a vu Elizabeth Holmes, actuellement enceinte de son deuxième enfant, condamnée à 11 ans de prison. Une peine exponentiellement plus longue que celle requise par ses avocats, qui plaidaient pour maximum un an et demi d’emprisonnement, de préférence à domicile, évoquant la grossesse de l’entrepreneuse déchue mais aussi son rôle de jeune maman, photos de l’accouchement et du quotidien avec son bébé à l’appui. Le parquet, lui, réclamait quinze ans de prison ainsi que la restitution de 800 millions de dollars aux victimes de l’escroquerie.
Juste avant l’énoncé du verdict, Elizabeth Holmes avait annoncé, en pleurs, prendre “mes responsabilités pour Theranos. Je suis dévastée par mes échecs (...) il ne s’est pas passé un jour ces dernières années sans que je ne pense à ce que les gens ont traversé à cause de mes erreurs”. Sa défense, elle, a déjà annoncé que celle qui a jusqu’au 27 avril prochain pour se rendre aux autorités ferait appel du jugement.
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