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AFFAIRE RUBIALES: la Fédération espagnole de football a encore du mal avec la notion de consentement

Sarah Moran Garcia
Sarah Moran Garcia Journaliste web

La Fédération royale espagnole de football n’est visiblement toujours pas au fait de ce qu’est le consentement. Malgré le refus clair de plusieurs joueuses de l’équipe nationale, plusieurs ont été sélectionnées pour la prochaine Ligue des Nations.

Les tensions sont toujours vives entre l’équipe de joueuses et la Fédération royale espagnole de football, plusieurs semaines après l’affaire Rubiales. Le 20 août 2023, la victoire de l’équipe nationale féminine lors de la Coupe du Monde a été entachée par un baiser forcé de l’ex-président de la RFEF, Luis Rubiales, imposé à l’attaquante Jennifer Hermoso. Après avoir longtemps refusé, l’impudent a finalement décidé de démissionner le 10 septembre dernier.

Lire aussi : BAISER FORCÉ: Jennifer Hermoso porte plainte contre Luis Rubiales

Pour autant, l’affaire est loin de se tasser. Vendredi dernier, 21 des 23 joueuses de l’équipe nationale espagnole ont déclaré par voie de communiqué ne pas vouloir revenir dans la sélection. Elles réclament également une restructuration totale de la RFEF. Or, ce lundi, la Fédération espagnole de football, faisant visiblement fi de leur avis (et une nouvelle fois de leur consentement), a annoncé la liste de la sélectionneuse Montserrat Tomé pour la prochaine Ligue des Nations. Cette dernière remplace Jorge Vilda, dont les méthodes avaient été vivement critiquées par ses joueuses, et est la première femme à occuper ce poste en Espagne.

Aucune autre interprétation possible

Une annonce qui ne plaît logiquement pas à l’équipe nationale féminine, qui a tenu à rappeler sa ferme intention de ne plus défendre les couleurs du pays jusqu’à nouvel ordre. “Ce qui a été exprimé dans notre communiqué de vendredi dernier rend claire et sans autre interprétation possible notre ferme volonté de ne pas être convoquées pour des raisons justifiées. Ces déclarations restent pleinement en vigueur”, peut-on lire dans le communiqué partagé par Alexia Putellas sur X.

Les joueuses espagnoles, sans que leurs noms soient cités, précisent encore qu’elles étudieront “les conséquences juridiques possibles auxquelles la RFEF nous expose en nous inscrivant sur une liste sur laquelle nous avions demandé à ne pas figurer pour des raisons déjà expliquées publiquement et plus en détail”.

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Des salariés veulent porter plainte

Du côté de la Fédération royale espagnole de football, plusieurs dirigeants et employés ont fait savoir au président intérimaire, Pedro Rocha, qu’ils étaient prêts à porter plainte contre certaines joueuses de l’équipe nationale pour “coercition et calomnie”, rapporte le journal El Español.

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