Les femmes d’Amérique latine en ont marre d’attendre le droit à l’avortement
Aux quatre coins de l’Amérique latine, elles sont des milliers à être descendues dans la rue pour réclamer le droit à l’avortement. Une procédure qui reste illégale (voire punie de prison) dans la majorité de la région.
De Santiago à Mexico en passant par Bogota ou encore Lima, elles sont des milliers à avoir fait entendre leurs voix, armées de bannières rappelant que “un Etat qui n’accorde pas l’avortement est un Etat féminicide”. L’Amérique latine, la région qui n’aime pas les femmes? Dans la majorité des pays qui la composent, l’avortement est en effet toujours interdit et passible de lourdes peines de prison, exception faite de l’Uruguay, de l’Argentine, de Cuba ainsi que de Mexico et des trois Etats mexicains qui l’ont légalisé.
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Au Salvador, au Nicaragua, au Honduras, en République dominicaine et en Haïti, l’avortement est purement et simplement interdit (avec des peines allant jusqu’à six ans de prison pour les femmes qui se font avorter au Honduras) tandis que dans les autres pays qui composent l’Amérique latine, l’IVG n’est autorisée que selon des règles très strictes, en cas de viol ou de danger de mort pour la mère, par exemple. Une situation que dénoncent en masse les Latino-américaines, avec déjà une victoire de la mobilisation au Chili, où la dépénalisation de l’avortement jusqu’à 14 semaines de grossesse vient d’être approuvée par les députés.
Pour rappel, ainsi que le révélait une étude de l’OMS datant de 2014, quinze pour cent de tous les décès maternels seraient dûs à des avortements clandestins, une proportion qui monte à 30% (!) si on se concentre uniquement sur l’Afrique.
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