Selon une étude américaine publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), les femmes bisexuelles et lesbiennes ont une espérance de vie moindre par rapport aux femmes hétérosexuelles.
L’espérance de vie des femmes est plus importante que celle des hommes. Mais parmi elles, il existe des disparités. Selon une récente étude menée par des chercheurs de l’Université de Harvard, les femmes lesbiennes ou bisexuelles auraient une longévité moindre par rapport aux hétérosexuelles. Basant leur étude sur des données récoltées entre 1945 et 1964, ils ont découvert que les femmes bisexuelles mourraient 37 % plus tôt que les femmes hétéros, et que les lesbiennes mourraient 20 % plus tôt, rapporte NBC News.
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Disparités sanitaires
Selon les scientifiques américains, ces différences sont dues à de “vastes disparités en matière de santé”, notamment physique, mentale et comportementale, qui sont moins bonnes chez les femmes homosexuelles en comparaison à celle des femmes hétérosexuelles. “Ces disparités sont dues à une exposition chronique et cumulative à des facteurs de stress (y compris la stigmatisation interpersonnelle et structurelle) qui propage et amplifie la mauvaise santé tout au long de la vie, se manifestant par des disparités”, indiquent les chercheurs dans leur rapport.
Sarah McKetta, l’une des auteures de l’étude, a expliqué qu’il était déjà clair qu’il existait des disparités systématiques en matière de santé au sein des communautés LGB (lesbien, gay et bisexuel), et ces recherches ont confirmé leurs hypothèses: “Nous avons constaté des disparités dans la consommation de tabac et d’alcool, dans la santé mentale, dans les maladies chroniques. En fait, nous avons constaté que les femmes lesbiennes, gays et bisexuelles courent un risque plus élevé pour pratiquement tous les résultats que nous avons examinés.”
Comme indiqué plus haut, les femmes bisexuelles ont tendance à mourir plus tôt que les hétérosexuelles. Les chercheurs expliquent cela par le fait que la bisexualité est plus facilement dissimulable, et que le stress lié à l’outing ou à la clandestinité des intérêts et des sentiments envers les femmes est d’autant plus important.
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