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avortement
© Mohamad Salaheldin Abdelg Alsayed/Anadolu via Getty Images

La France inscrit le droit à l’avortement dans sa constitution, qu’est ce que ça signifie?

Ana Michelot
Ana Michelot Journaliste

C’est une première historique et une victoire pour les femmes françaises qui se sont tant battues pour obtenir ce droit. L’interruption volontaire de grossesse a été inscrite dans la constitution française, faisant de la France le premier pays à le faire de façon aussi explicite. 

780 votes pour contre 72 contre, voilà un chiffre qui restera dans les mémoires. C’est celui du vote du Parlement français, députés et sénateurs réunis en Congrès dans une aile du château de Versailles afin de statuer sur l’inscription de la « liberté garantie » de l’interruption volontaire de grossesse, IVG, dans la constitution. C’est la première fois dans l’Histoire qu’un pays inscrit de manière aussi explicite le droit à l’avortement dans sa constitution. Dans l’hémicycle, une ovation a salué ce vote qui pour être approuvé, devait obtenir la majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés soit 512 voix, ce qui a été largement dépassé. Le sceau du Congrès a par la suite été apposé sur le texte. 

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Le droit à l’avortement à jamais inscrit

Par ce vote qui avait été précédé d’un vote au sénat il y a quelques jours et un autre à l’Assemblée nationale, la France élève le droit à l’avortement au rang de liberté fondamentale. 

En France, c’est à jamais que l’IVG sera un droit, ce vote historique nous honore. Par cet acte fort, la France renoue ainsi avec son universalisme, au-delà des clivages partisans.

A déclaré Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale. Elle poursuit : « Aux femmes de France, nous disons que nous ne reculerons jamais. Aux femmes du monde, nous disons que nous les soutiendrons et que nous avancerons toujours à leurs côtés. » 

Une journée symbolique, une victoire féministe

Ce 4 mars était justement une journée pleine de symboles féministes puisque Yaël Braun-Pivet est la première femme à présider le Congrès de Versailles. Une victoire soulignée par la principale intéressée qui fait référence au discours de Simone Veil qui s’est battue pour que l’IVG devienne légale en France :

Pour la première fois de notre histoire, le Congrès du Parlement est présidé par une femme. J’ai pensé à Simone Veil, (...) elle qui s’excusait de partager sa conviction de femmes dans une Assemblée quasiment exclusivement composée d’hommes.

Le Premier ministre Gabriel Attal est justement arrivé au château de Versailles, accompagné de Jean Veil, l’un des fils de Simone Veil, à qui l’on doit la dépénalisation de l’avortement en 1975. Gabriel Attal a quant à lui, statué : « C’est une étape fondamentale (...) une étape qui restera dans l’Histoire, une étape qui doit tout aux précédentes. » Une idée que l’on retrouve également au milieu de la joie des manifestants et manifestantes amassés devant le Trocadero à Paris pour l’occasion, qui brandissent des pancartes « Pour ma grand-mère et pour ses sœurs », un hommage à toutes les femmes qui se sont battues pour que l’avortement devienne un droit.

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