Grand-mère d’une petite-fille transgenre, elle lui écrit un touchante lettre d’amour
Grand-mère d’une petite-fille transgenre, l’actrice et militante new-yorkaise Maryann Durner a rebondi sur l’annonce d’Elliot Page pour rédiger pour le Huffington Post une touchante lettre d’amour “à ma petite-fille qui, il y a encore un peu plus d’un mois, était mon petit-fils”.
Commençant sa tribune par des remerciements à l’acteur Elliot Page, Maryann Durner souligne à quel point le fait qu’il ait annoncé publiquement être transgenre a “aidé ma petite-fille de 22 ans et beaucoup de ses semblables à vivre leur transidentité en toute liberté”. Et d’avouer que bien qu’elle ait envoyé un message à sa petite-fille dès qu’elle a appris sa transition, et qu’elle se targue de toujours tenter de comprendre ceux qui sont différents, quand il s’agit de ses proches, c’est parfois plus complexe.
Il est peut-être plus facile de comprendre une personne transgenre quand on n’est pas de sa famille, quand il n’existe pas de liens affectifs ou d’antécédents avec cette personne auxquels repenser”.
“J’ai peur de faire ou dire quelque chose de blessant sans le vouloir. Donner un nouveau prénom à quelqu’un que l’on connaît depuis plus de vingt ans n’est pas facile” avoue encore Maryann, qui promet toutefois à sa petite-fille avoir elle aussi entamé sa transition “vers cette nouvelle toi”.
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Un message important pour l’enfant transgenre
Une transition complexe à négocier, ainsi que l’explique le portail Information Transgenre: “déclarer ouvertement que l’on est transgenre constitue une étape majeure pour la personne transgenre en tant que telle, mais a aussi un impact sur son entourage. Nous pensons en premier lieu aux personnes les plus touchées au niveau émotionnel, comme les parents, les frères et sœurs, le / la partenaire et les enfants éventuels, les amis, etc..”. Et de rappeler aux (grands-)parents qu’un “message important à transmettre aux enfants (et aux parents) consiste à dire qu’un garçon peut s’intéresser à des préoccupations de fille, sans pour autant en devenir une lui-même. Et vice-versa pour les filles”.
Il est capital pour les enfants de se sentir libres à tout moment et de savoir qu’ils ne doivent pas prendre de décision sur-le-champ. Ils ont en effet tout le temps de choisir leur voie”.
Bon à savoir: si vous êtes concerné.e par la situation et que vous souhaitez vous en entretenir avec d’autres parents, vous pouvez prendre contact avec Berdache België, association des parents de personnes transgenres. Parce qu’ainsi que le rappelle Maryann Durner, le plus important, c’est de leur rappeler que changement de sexe ou non, une chose ne change pas: l’amour que leurs proches leur portent.
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