Hermès veut construire la plus grande ferme à crocodiles d’Australie
Inaccessibles au commun des mortels, les sacs cultes de la maison Hermès, “Birkin” et “Kelly” en tête, sont extrêmement prisés de celles qui peuvent se le permettre, avec, à la clé, des listes d’attentes interminables pour s’en procurer. Qu’à cela ne tienne: pour faire face à la demande constante, le maroquinier français a décidé de construire la plus grande ferme à crocodiles d’Australie.
Sur Facebook, où plus de 600 000 personnes suivent ses posts engagés, Hugo Clément s’est empressé de relayer la nouvelle: “pour augmenter sa production de sacs de luxe, la marque française Hermès prévoit de construire la plus grande ferme de crocodiles d’Australie”. Soit une installation capable d’abriter 50.000 crocodiles endéans les 5 ans, les animaux étant élevés pour leur peau afin de fabriquer des accessoires destinés aux ultra riches” dénonce Hugo Clément.
Alors que de nombreuses grandes marques de luxe, comme Chanel, ont déjà décidé de ne plus utiliser de peaux d’animaux exotiques ou de fourrures, Hermès emprunte le chemin inverse, faisant ainsi souffrir des milliers d’animaux” – Hugo Clément.
Un positionnement qui coince sur les réseaux, où l’annonce de la nouvelle a été rencontrée par un torrent de réactions outragées, certains condamnant “ces grandes marques de maroquinerie qui se croient tout permis” et d’autres, plus cash, qualifiant la maison française de “FDP Level Gold”.
Hermès augmente sa production de crocodile
Selon le média australien ABC, la ferme, dont l’installation est prévue à Lambells Lagoon, près de Darwin, devrait augmenter de moitié la population de crocodiles dans cette partie de l’Australie. Hermès aurait racheté une ancienne ferme horticole pour le prix modique de 4,5 millions d’euros, et se serait associée dans ce nouveau projet à Mick Burns, un fermier de crocodiles connu comme le “crocodile king” au pays des kangourous. À l’heure actuelle, Hermès et Louis Vuitton sont déjà les deux principaux propriétaires de fermes de crocodiles de la région, les animaux étant élevés pour leur peau, mais aussi pour leur viande.
Hermès is blasted by animal rights activists after buying site to house Australia's biggest crocodile factory farm for 50,000 saltwater reptiles who will be cultivated for meat and leather for luxury handbags. FFS Aussies we can’t let this happen!🤬https://t.co/scxOrqSQRN
— Xpose Trophy Hunting (@XposeTrophyHunt) November 12, 2020
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Selon le département des Ressources naturelles et environnementales du Northern, cité par ABC, entre 2018 et 2019, pas moins de 24.600 peaux de crocodiles auraient été importées par l’industrie du luxe. Une industrie qui ne s’embarrasse pas toujours d’un traitement respectueux de ses fournisseurs de matières premières: en 2015, une enquête réalisée par PETA épinglait ainsi deux fermes à reptiles d’Hermès, dénonçant l’entassement des animaux dans des fosses surpeuplées dans l’un, et dans l’autre, le fait que les reptiles se faisaient scier vivants. Et de souligner que “l’horreur continue, pour le plaisir de certains nantis, fiers d’arborer les symboles de leur réussite”. Un symbole cher payé: comptez 30.000€ en moyenne pour vous offrir un des sacs culte de la marque.
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