Gen F

En rejoignant la communauté, vous recevez un accès exclusif à tous nos articles, pourrez partager votre témoignage et…
© Getty Images/iStockphoto

HONDURAS: la pilule du lendemain légalisée après 14 ans d’interdiction

Ana Michelot
Ana Michelot Journaliste

Une avancée de taille vient de se produire pour les femmes du Honduras. Dans le pays extrêmement religieux où l’avortement est toujours illégal, les femmes viennent d’avoir accès à la pilule du lendemain, interdite depuis quatorze ans.

Le 8 mars dernier, journée internationale des droits des femmes, un décret a été annoncé par la présidente du Honduras Xiomara Castro et son ministre de la Santé Manuel Matheu afin de permettre à la population de se procurer la pilule du lendemain sans prescription médicale. Un texte de loi qui représente un grand pas en avant dans un pays qui avait interdit l’accès à cette pilule depuis quatorze ans. Depuis le 9 mars dernier, il est possible d’acheter une pilule du lendemain dans n’importe quelle pharmacie du pays. Une avancée qui fait suite à de nombreux mouvements de contestation féministes. En effet, après plusieurs campagnes organisées par des groupes féministes, le ministre de la Santé avait déjà autorisé en décembre dernier, l’accès à la pilule du lendemain pour les victimes de viol uniquement. Aujourd’hui, celle-ci est accessible à toutes.

Lire aussi : PAYS-BAS: un homme condamné pour la première fois pour avoir retiré son préservatif pendant l’acte

Un moyen de contraception d’urgence “faisant partie des droits reproductifs des femmes”

Si beaucoup se réjouissent de cette nouvelle progressive en termes de droits des femmes, ce n’est pas la première fois que la pilule du lendemain est autorisée au Honduras. En 2006, elle avait été rendue accessible pour la première fois sous le mandat du président Manuel Zelaya, puis supprimée à nouveau en 2009. C’est seulement en ce début d’année 2023, que les femmes du Honduras retrouve un accès libre à la pilule du lendemain que la présidente a décrit comme faisant « partie des droits reproductifs des femmes ». Un discours tout de même nuancé par une précision, la pilule est « non abortive ». Une mention nécessaire dans un pays à majorité catholique très conservateur où l’avortement est passible d’un emprisonnement pouvant aller jusqu’à six années. Une loi qui ne fait pas exception pour les personnes victimes de viol ou d’inceste.

Lire aussi:

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Nos Partenaires