Human Rights Watch dénonce une augmentation des violences sexistes suite au COVID
Dès l’annonce du confinement, de nombreuses associations de protection des femmes ont mis en garde contre une augmentation annoncée des violences à leur égard. Un constat qui s’est malheureusement vérifié, ainsi que le dénonce l’association Human Rights Watch.
Dans un rapport adressé le 3 juillet à la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la violence contre les femmes, Human Rights Watch souligne que les femmes font face à un risque accru de violences lié à la pandémie de Covid-19, et souligne que les gouvernements devraient agir plus fermement pour empêcher les violences faites aux femmes dans le cadre des situations de confinement. Amanda Klasing, codirectrice par intérim de la division Droits des femmes à Human Rights Watch, a notamment attiré l’attention sur le sort des “femmes de l’ombre” (travailleuses domestiques, des femmes âgées, des femmes handicapées,...), particulièrement exposées.
Partout dans le monde, les autorités devraient s’inquiéter des signalements de violences sexistes liées aux situations de confinement dans le cadre de la pandémie de Covid-19. Le risque de violences à l’égard des femmes qui vivent dans l’ombre ou en marge de la société demeurera particulièrement élevé, si les gouvernements n’agissent pas rapidement”.
Dans les situations de #confinement dues au #Covid19, les #femmes partout dans le monde sont exposées au risque accru de #violencedomestique ou #violenceconjugale. Dans un rapport soumis à l’ONU, HRW émet plusieurs recommandations pour mieux les protéger. https://t.co/oCUq6QGOXr
— HRW en français (@hrw_fr) July 5, 2020
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Danger pour les femmes de l’ombre
Human Rights Watch explique le risque accru de violence domestique par le biais de divers facteurs, dont le stress psychologique lié aux situations de confinement, la difficulté de vivre à l’étroit dans certains foyers et l’efficacité réduite des systèmes de soutien communautaire. Et souligne qu’il ne s’agit malheureusement pas là de la seule forme de violence liée au Covid à laquelle les femmes sont exposées. Les femmes handicapées sont exposées au risque d’abus, que ce soit dans des institutions ou parfois au domicile familial, tandis que “la crise du Covid-19 a exacerbé la difficulté pour les femmes issues de minorités ethniques, ou les femmes migrantes, à accéder aux services d’aide, souvent en raison du manque d’appareils numériques”. Et Human Rights Watch d’exhorter les gouvernements à agir face à ce constat préoccupant, et à et mettre en œuvre la Convention sur la violence et le harcèlement adoptée en 2019 par l’Organisation internationale du Travail.
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