L’interdiction du smartphone à l’école étendue jusqu’en 6e secondaire
L’interdiction de l’usage récréatif des smartphones ou de tout autre objet de communication connecté sera étendue jusqu’à la fin des secondaires, dès la rentrée 2025-2026.
Dès la rentrée prochaine, l’usage récréatif des smartphones sera interdit dans les écoles de la maternelle à la fin des secondaires. Les contours de cette décision doivent encore être définies par chaque établissement, mais voilà le principe de base contenu dans l’avant-projet proposé par la ministre de l’Éducation et de l’Enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Valérie Glatigny, ce mercredi 2 octobre.
Cette mesure n’est pas vraiment une surprise. Cet été déjà, la majorité MR-Engagés avait annoncé sa volonté d’interdire les téléphones portables, dès la rentrée 2024-2025, dans les écoles primaires, tous réseaux confondus. Dans le secondaire, l’usage récréatif du smartphone n’est pas encore formellement interdit, néanmoins les établissements bruxellois et wallons ont été incités à prendre des mesures en ce sens, cette année.
L’interdiction du smartphone, des objectifs multiples
Cet avant-projet a pour but de “l’amélioration de la concentration des élèves et un environnement d’apprentissage plus sain”, indique la ministre par voie de communiqué. Mais également de permettre aux jeunes un “retour à de véritables interactions sociales, la prévention du cyberharcèlement, la réduction de la sédentarité et des troubles du sommeil, ou encore une meilleure équité, tous les élèves n’ayant pas accès à des smartphones de même gamme”.
Précisons que cette mesure, qui entrera en application dans un an, concerne uniquement l’usage récréatif des appareils électroniques, en ce compris les smartphones, les tablettes ou les montres connectées. L’usage pédagogique, lui, sera toujours autorisé, et il ne sera pas interdit aux élèves de détenir l’un de ces appareils “pour autant qu’il soit éteint et rangé dès son entrée dans l’enceinte de l’établissement et jusqu’à la fin des activités qui se déroulent dans l’enceinte de l’établissement”. La mesure sera aussi effective lors de “toute activité liée à l’enseignement qui se déroule à l’extérieur de l’enceinte de l’école”, comme les cours de sport ou les sorties culturelles, précise encore Valérie Glatigny. Seule exception, cependant, pour les élèves présentant un handicap ou un trouble de la santé qui “nécessite l’utilisation d’un dispositif médical associant un équipement de communication”.
Aux écoles d’adapter leur R.O.I.
Cela étant dit, il incombera aux établissements scolaires de définir les modalités d’interdiction, comme la mise en place de dérogations dans les lieux où les élèves pourront utiliser leur téléphone avec l’accord d’un·e professeur·e ou d’un·e éducateur·rice, par exemple. De la même manière, ce sera à chaque école de définir les éventuelles sanctions en cas de non-respect de l’interdiction. Cet ensemble de règles devront être impérativement inscrites dans le règlement d’ordre intérieur (R.O.I.) de l’école d’ici à la rentrée prochaine.
L’avant-projet de décret doit encore être soumis à l’approbation du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
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