Si les droits LGBTQIA+ sont largement limités et violés en Irak, la situation ne risque pas de s’améliorer avec cette nouvelle proposition de loi émise par les députés du pays.
En effet, le gouvernement irakien souhaite prendre davantage de mesures à l’égard des personnes homosexuelles. Comment? En criminalisant l’homosexualité. Au programme: interdiction de l’homosexualité et en prime, une journée annuelle de lutte contre cette dernière.
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Selon le média Gay Times, la commission juridique du Parlement s’est réunie le 8 juillet afin d’avancer une loi à l’égard des personnes homosexuelles. Une nouvelle confirmée par Aref al-Hamami, député de la coalition State of Law. “Il a été convenu au sein du parlement de collecter des signatures après le retour en session afin de légiférer une loi interdisant l’homosexualité en Irak” a-t-il déclaré. “La législation d’une telle loi sera renforcée par des dispositions légales qui empêchent l’homosexualité et les perversions qui lui sont associées.”
Se battre pour des droits internationaux
Amir Ashour, responsable du groupe LGBTQIA+ IraQueer, s’est confié sur le sujet à Gay Times. “Le gouvernement irakien utilise sa haine des personnes LGBT+ pour détourner l’attention du public de son incapacité à former un gouvernement, à fournir des services de base et à tenir les auteurs responsables de différentes violations des droits de l’homme”, a-t-il expliqué.
Car aujourd’hui, l’homosexualité n’est pas interdite sur le territoire, mais de nombreuses violences à l’égard des personnes LGBTQIA+ ont été relevées jusqu’à maintenant. “Selon un rapport de Human Rights Watch, 11 personnes LGBTQ+ ont été arrêtées en juin 2021 en vertu de l’article 401 du code pénal, qui criminalise l'” indécence publique””, rapporte Gay Times. “Les lois irakiennes ne punissent PAS la communauté queer. En fait, le gouvernement irakien, devant la communauté internationale, a reconnu le droit à la vie de tous les citoyens, quelle que soit leur orientation sexuelle. L’Irak est tenu de protéger les citoyens #LGBT+ en vertu de ses obligations internationales” a expliqué sur Twitter Amir Ashour. “Au lieu de tenir les auteurs de ces actes pour responsables, le gouvernement irakien a échoué à protéger ses citoyens. En fait, il est à l’origine de nombreux crimes commis contre les personnes #LGBT+, les femmes et d’autres groupes marginalisés” a-t-il poursuivi.
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